Pourparlers de cessez-le-feu au Qatar, raid israélien meurtrier en Cisjordanie
Retrouvez notre point sur la situation d’hier
Les bombardements se sont poursuivis vendredi 5 juillet à Gaza, alors qu’Israël a dépêché son chef des renseignements au Qatar pour de nouvelles négociations en vue d’un cessez-le-feu. La guerre entre Israël et le Hamas a fait 38.011 morts, selon des données mises à jour jeudi par le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
• Israël a envoyé un émissaire au Qatar pour discuter du cessez-le-feu à Gaza
« Le chef du Mossad (Service de renseignement extérieur israélien) « je reviens tout juste d’une première réunion avec les médiateurs à Doha »a rapporté dans un communiqué le porte-parole du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Il a été décidé qu’une équipe partirait la semaine prochaine pour poursuivre les négociations. Il est souligné qu’il existe encore des divergences entre les parties »elle est ajoutée dans le texte, après les négociations sur un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens.
Le Premier ministre israélien a ordonné jeudi au chef du Mossad de se rendre dans le pays du Golfe après que le Hamas a annoncé avoir de nouvelles « idées » pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien. » Nous attendons une réponse (d’Israël)probablement aujourd’hui (Vendredi) ou demain matin (SAMEDI) »« Les efforts de médiation du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte se sont jusqu’à présent heurtés aux demandes irréconciliables des deux parties », a déclaré à l’AFP un haut responsable du Hamas. « Nous nous verrons probablement lorsque le Premier ministre » Le président israélien sera à Washington fin juillet, a annoncé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. Le dirigeant israélien est invité à prononcer un discours devant le Congrès américain le 24 juillet.
Parallèlement, la guerre menace de prendre une dimension régionale avec des échanges de tirs quotidiens à la frontière nord d’Israël avec le Liban. Jeudi, le Hezbollah libanais, puissant mouvement islamiste allié au Hamas, a tiré plus de 200 roquettes et drones explosifs sur le nord d’Israël et le plateau du Golan syrien occupé. En représailles, l’armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes contre le nord d’Israël et le plateau du Golan syrien occupé. « installations militaires » Une délégation du Hamas a rencontré au Liban le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour discuter de la situation sur le terrain et des négociations à venir, a déclaré vendredi à l’AFP un responsable du mouvement palestinien.
• Un raid israélien en Cisjordanie fait sept morts, dont cinq membres du Hamas
Le Hamas a annoncé vendredi dans un communiqué que cinq de ses hommes avaient été tués. » Coup de feu « dans le camp de réfugiés de Jénine. L’armée israélienne a déclaré, pour sa part, qu’elle avait mené une opération « opération antiterroriste » Dans cette zone du nord de la Cisjordanie, occupée depuis 1967, le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a fait état d’un total de sept morts, âgés de 19 à 54 ans. Selon les données du ministère, douze Palestiniens ont été tués en Cisjordanie en quarante-huit heures. A ce bilan s’ajoutent un enfant et une femme tués lundi 1euh Juillet lors d’une incursion israélienne dans la région de Tulkarem, également au nord du territoire.
L’armée israélienne a déclaré avoir mené une opération pour localiser « Des terroristes responsables de l’attaque contre des soldats. » « Au cours de l’opération antiterroriste, des échanges de tirs ont eu lieu avec des terroristes dans la zone. »a-t-elle déclaré dans un communiqué. Elle a ajouté qu’elle avait visé, avec un « frappe aérienne »un « cellule terroriste armée ».
« Les crimes de l’occupation à Gaza, à Jénine et à Tulkarem et partout dans notre pays occupé ne parviendront pas à briser la volonté de notre peuple palestinien »Le Hamas a pour sa part commenté.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, au moins 568 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens en Cisjordanie, selon les autorités palestiniennes. Au moins 16 Israéliens ont également été tués durant la même période dans le territoire, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.
• Le manque de carburant à Gaza inquiète sérieusement l’OMS
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les pénuries de carburant constituaient un risque « catastrophique » au système de santé de Gaza. « Seuls 90 000 litres de carburant sont entrés à Gaza hier. (Mercredi) »a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X jeudi. Le secteur de la santé à lui seul a besoin de 80 000 litres par jour, « ce qui oblige l’ONU – y compris l’OMS – et ses partenaires à faire des choix impossibles »il a prévenu.
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Les pénuries de carburant sont un problème récurrent dans ce territoire assiégé, où tout ce qui entre est contrôlé par les Israéliens. Le carburant est utilisé pour les générateurs des hôpitaux, les véhicules humanitaires, les boulangeries et les unités de dessalement. Mais les Israéliens pensent qu’il peut aussi être utilisé par les combattants du Hamas.
Pour le moment, des quantités limitées de carburant sont attribuées « aux hôpitaux clés » Le chef de l’OMS a appelé à une réaction, car cela impliquerait de se rendre dans un hôpital de campagne koweïtien, comme le centre médical Nasser, l’hôpital Al-Amal et un hôpital de campagne koweïtien, ainsi que vingt et une ambulances du Croissant-Rouge palestinien. « pour empêcher l’arrêt complet des services. » Par ailleurs, l’hôpital européen de Gaza est hors service depuis le 2 juillet. « Perdre davantage d’hôpitaux sur le territoire serait catastrophique », il ajouta.
L’hôpital Nasser, le seul grand hôpital encore en activité à Gaza, a lancé jeudi un appel urgent pour le carburant nécessaire au fonctionnement de son unité de soins intensifs, a rapporté le quotidien. Al-QodsL’hôpital s’est plaint du fait que la plupart de ses services étaient déjà hors service et a prévenu qu’il risquait désormais des coupures de courant. La situation est devenue particulièrement grave après que des centaines de patients malades et blessés ont été transférés à l’hôpital Nasser après l’évacuation de l’hôpital européen. Le service de santé koweïtien a également prévenu qu’il avait un besoin urgent de fioul.