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La Bourse n’est plus convaincue qu’il faut se réjouir que « le marché du travail montre des signes plus clairs de ralentissement » aux États-Unis

Les Etats-Unis ont créé 206 000 emplois en juin, soit 16 000 de plus que ce que les économistes interrogés par Bloomberg attendaient, mais les chiffres des deux mois précédents ont été réduits de 111 000 embauches au total. Le rapport du ministère du Travail indique également que le taux de chômage a augmenté à 4,1%, contre une stabilisation attendue à 4%, et que la croissance du salaire horaire moyen a ralenti, comme prévu, de deux dixièmes à 3,9% sur l’année.

Ce rapport sur l’emploi est plutôt favorable aux marchés boursiers, dans la mesure où il renforce les perspectives d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale dans les prochains mois. « Cela pourrait donner à la Réserve fédérale la confiance nécessaire pour réduire les taux d’intérêt en septembre, car malgré une inflation qui reste supérieure à l’objectif, le marché de l’emploi montre des signes plus clairs de ralentissement.réagit Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers. C’est le type de rapport sur l’emploi que la Réserve fédérale attendait : des données plus faibles, mais toujours décentes, qui pourraient justifier deux baisses de taux cette année.

La Bourse de Paris est toutefois tombée dans le rouge à l’approche de la clôture. Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,26%, à 7.675,62 points, après trois séances positives d’affilée. L’indice européen Stoxx 600 a reculé de 0,18%. A Wall Street, le S&P 500, en légère hausse de 0,25%, a établi un nouveau record, tout comme le Nasdaq Composite, tandis que le Dow Jones était stable.

Seema Shah, de Principal Asset Management, a pour sa part du mal à se réjouir des chiffres qui ressortent du rapport sur l’emploi. « La Bourse ne sait pas comment réagir. D’un côté, les révisions d’avril et de mai et la hausse du chômage augmentent les chances d’un assouplissement en septembre. Mais ces mêmes chiffres ne peuvent empêcher une certaine inquiétude quant à la direction de l’économie américaine, qui ralentit. »

Les fabricants de puces électroniques à l’honneur

Le Cac 40 a néanmoins rebondi de 2,6% sur la semaine alors que le risque politique s’est atténué. Le front républicain a réduit les chances du Rassemblement national d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour des législatives. Selon une projection d’OpinionWay pour Les échos et Vae Solis, le RN obtiendrait entre 205 et 230 sièges, loin des 289 sièges nécessaires pour contrôler l’Assemblée.

Les banques Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole figurent parmi les plus fortes hausses de la semaine avec des gains d’environ 7%.

STMicroelectronics et Soitec se sont distingués aujourd’hui à Paris après la publication des derniers chiffres des ventes mondiales de semiconducteurs. Elles ont progressé de 19,3% en mai sur un an, selon les données de World Semiconductor Trade Statistics, leur plus forte hausse depuis avril 2022. Toujours dans ce secteur, le relèvement par Samsung de ses prévisions de bénéfices a envoyé ASML vers un nouveau record à Amsterdam, à près de 1.000 euros par action. A Wall Street, Intel (+2,4%) a signé la meilleure performance du Dow Jones. AMD a gagné 4% sur le S&P 500.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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