Bonne nouvelle pour le prix abordable de la MG4 électrique grâce à cette astuce du constructeur chinois
Touché de plein fouet par la hausse des droits de douane sur les voitures chinoises en Europe, MG a vivement réagi par le biais d’un communiqué. Mais le constructeur, qui appartient au groupe SAIC, ne compte pas céder et a trouvé une solution temporaire.
Les voitures électriques chinoises prennent de plus en plus d’importance en Europe. C’est ce que confirme la dernière publication du cabinet Jato, qui indique que les ventes de voitures en provenance de l’Empire du Milieu ont a grimpé de 25 % en un an pour représenter 19 % de parts de marché en mai 2024.
Une décision contestée
Et cela ne plaît évidemment pas du tout à Bruxelles, puisque le pays est déjà devenu le premier exportateur mondial de voitures, devant l’Allemagne et le Japon. Après avoir dévoilé une série de mesures l’an dernier, la Commission a décidé d’appliquer des droits de douane plus élevés pour les véhicules électriques produits en Chine. Une mesure promulguée quelques semaines plus tôt, et qui a provoqué une vive réaction de Pékin, visiblement indigné par ce choix.
Mais qu’importe, la décision a été prise, et a été une nouvelle fois confirmée par un document publié par la Commission européenne. Et bien sûr, cela ne plaît pas du tout aux principaux intéressés, comme MG, qui n’a pas manqué de réagir à cette nouvelle. Le constructeur, qui fait partie du groupe SAIC, s’est exprimé dans un communiqué de presse qui vient d’être publié, précisant son opposition à cette mesure prises unilatéralement par Bruxelles, sans aucune concertation avec les constructeurs automobiles soumis à ces taxes.
La firme souhaite exprimer son mécontentement face à cette » mesure commerciale protectionniste » et elle croit qu’elle « constituera une barrière excessive à l’entrée » Le fabricant est également très préoccupé par l’impact de cette augmentation sur ses ventesqui risquent de beaucoup souffrir de cette décision, puisqu’elle devrait se traduire par une augmentation des prix pour les clients.
Pour mémoire, l’Europe impose désormais une taxe additionnelle atteignant 37,6%Quant à Maxus, il s’ajoute aux 10% de droits de douane déjà existants. De son côté, le groupe Geely, maison mère de Volvo, Zeekr et Lotus est soumis à des droits supplémentaires de 19,9%.
BYD fait donc de son mieux, avec une taxe de « seulement » 17,4%Ce qui reste élevé. Toutes les marques chinoises sont concernées, y compris Nio, qui devra s’acquitter d’une taxe de 20,8 %. L’entreprise reste toutefois confiante et estime qu’elle pourra toujours vendre sa marque abordable Firefly sur le Vieux Continent, et qu’elle restera compétitive pour les clients. Car ce sont surtout ces derniers qui risquent d’être défavorisés.
Une solution intelligente
L’augmentation des droits de douane est en effet susceptible de pour faire grimper les prix des voitures chinoisesLes produits chinois sont réputés pour être beaucoup plus abordables que d’autres en raison de leur production moins chère. C’est précisément ce qui pose problème à Bruxelles, qui accuse la Chine d’offrir des subventions à ses fabricants nationaux, afin de leur permettre d’afficher des prix très bas. Concurrence déloyale selon la Commissionqui veut réduire la force de frappe de ces entreprises.
Mais MG, dont la MG4 fait un carton ici, a trouvé une solution. Dans son communiqué, la firme indique avoir anticipé cette mesure et a constitué un stock conséquent de voitures en Europe. De quoi permettre à la marque de ne pas subir cette augmentation des taxes, et donc de continuer à afficher des prix abordables pour ses clients. Au moins jusqu’en novembre, avant que les réserves ne soient totalement épuisées. Une stratégie très astucieuse, qui devrait tout de même permettre à l’entreprise de ne pas trop souffrir de cette nouvelle mesure.
Rappelons que les nouveaux droits de douane s’appliquent depuis le 5 juillet 2024 pour toute voiture électrique produite en Chine qui arrive en Europe. Celles déjà présentes sur le territoire européen ne sont donc pas concernées.
La MG4 continue donc de démarrer à partir de 24 990 euros, grâce à une remise de 5 000 euros offerte par le constructeur pour pallier l’abandon du bonus écologique français pour les voitures électriques chinoises.
Et ce, alors que ses voitures n’ont plus droit au bonus écologique de 4 000 € en France depuis le début de l’année. Quoi qu’il en soit, l’augmentation des droits de douane a été globalement très mal accueillie par l’industrie automobile, et même par les constructeurs européens, qui contestent cette mesure. Ces derniers indiquent qu’elle constitue un obstacle à la concurrenceet que cela pourrait ouvrir la porte à d’autres décisions encore plus abusives à l’avenir.
