Rassemblements interdits ce week-end, couvre-feu prolongé jusqu’au 15 juillet
Les rassemblements seront interdits en Nouvelle-Calédonie du samedi 6 juillet au matin au dimanche 7 juillet au soir. Le couvre-feu, en vigueur depuis le début des violences dans l’archipel, a été prolongé jusqu’au 15 juillet, a annoncé vendredi le haut-commissariat de la République.
« Un dispositif sécuritaire adapté, avec la mobilisation de 3 500 policiers et gendarmes, sera mis en place le 7 juillet prochain pour assurer le bon déroulement des opérations de vote. » du second tour des élections législatives, a-t-il ajouté dans un communiqué.
« Les mesures d’interdiction de vente et de transport d’armes et de vente d’alcool ainsi que le couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin sont prolongés sur tout le territoire jusqu’au lundi 15 juillet, 6 heures du matin »ont détaillé les services du représentant de l’Etat. Les rassemblements seront interdits du samedi matin au lundi soir.
1 703 personnes arrêtées depuis mai
« Ces derniers jours, la situation de l’ordre public s’est améliorée, notamment grâce à l’efficacité des mesures de sécurité renforcées mises en œuvre »salue le haut-commissariat. « Cependant, plusieurs dégâts ont été causés aux infrastructures publiques par les émeutiers, notamment aux écoles »Une école primaire a été incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi à Dumbéa, au nord de Nouméa.
Depuis le début des troubles à la mi-mai, sept écoles ont été complètement détruites et dix-neuf partiellement. « Le Haut-Commissaire de la République condamne avec la plus grande fermeté ces actes, particulièrement ceux qui conduisent à une dégradation des conditions d’apprentissage, pourtant si essentielles, pour la jeunesse calédonienne. »selon le communiqué de presse.
Le Haut-Commissariat rappelle que « 1 703 personnes ont été arrêtées » Depuis la mi-mai. Les émeutes provoquées par le vote d’un projet de loi constitutionnel réformant le corps électoral de l’archipel, les plus graves depuis quarante ans, ont fait neuf morts et d’énormes dégâts matériels, selon le dernier bilan officiel.