Glucksmann qualifie Mélenchon de «gros problème»
Comme François Ruffin, le leader de Place publique a une nouvelle fois pris ses distances avec le leader insoumis. Il veut « une gauche responsable, qui apaise le pays et le réconcilie ».
« Il faut rompre avec le bruit et la fureur. » Invité sur RTL ce vendredi 5 juillet, le leader de Place publique et l’une des figures du Nouveau Front populaire Raphaël Glucksmann, a estimé que François Ruffin avait « eu raison » de prendre ses distances avec La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon est « un énorme problème », a-t-il fustigé.
« Ce qui s’est passé pendant toutes ces semaines, notamment pendant le rapport de force idéologique que nous avons établi avec La France Insoumise et avec Jean-Luc Mélenchon au moment de la constitution du Nouveau Front populaire, c’est la fin de l’hégémonie culturelle, politique, idéologique de Jean-Luc Mélenchon », a-t-il ajouté, pointant du doigt « une nouvelle façon de faire de la politique ».
« Ce que nous voulons faire, c’est construire une gauche responsable, qui apaise le pays, qui le réconcilie », a-t-il ajouté.
Alors que François Ruffin, député sortant de la Somme, considérait que le leader de La France Insoumise était un « fardeau » et un « obstacle au vote », ce dernier lui répondait que des législatives « aussi dangereuses » ne sont « pas le moment de régler des comptes ».
« Dix-neuf personnes insoumises ont été élues au premier tour, il y a donc pire que ça », a ajouté le leader insoumis.
« Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus, ils sont profonds : sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que sur la force tranquille », avait également déclaré François Ruffin, phrase reprise donc par Raphaël Glucksmann.
Le député de la Somme n’est pas le seul à prendre ses distances avec Jean-Luc Mélenchon, figure considérée comme une nuisance à gauche. « Ce que je constate, c’est que l’image de Jean-Luc Mélenchon s’est nettement dégradée (…) Malheureusement, il est assez friand de tweets et de déclarations », a expliqué jeudi Christophe Bex, député LFI sortant de la Haute-Garonne et proche de François Ruffin.
« Jean-Luc Mélenchon se ruine à cause de ce qu’il appelle son caractère méditerranéen et c’est plus dur pour nous sur le terrain après », a fustigé le député de 62 ans.