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les pistes d’économies du gouvernement pour 2025

Une agence France Travail, à Nantes, le 26 mars 2024.

Objectif 20 milliards. Face à la dégradation de la situation des dépenses publiques françaises sous l’effet des crises successives, des baisses d’impôts et du ralentissement de la croissance, l’exécutif a lancé un vaste plan d’économies, sous peine d’être sanctionné à la fois par les agences de notation, les marchés financiers et la Commission européenne. . Un premier « arrêt d’urgence »selon l’expression du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a été activé à hauteur de 10 milliards d’euros pour l’année 2024, et sera très probablement revu à la hausse à l’occasion de la présentation du pacte de stabilité cette semaine.

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Mais d’ores et déjà, les travaux sur les économies à réaliser en 2025 sont ouverts : celles-ci devront s’élever à 20 milliards d’euros, a annoncé le ministre chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, le 6 mars. « Nous devons faire en sorte que les 10 milliards (en euros) les économies réalisées en 2024 sont durablesil a déclaré devant les députés de la commission des finances. Et augmenter notre effort de 12 à 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour l’année 2025. » Les dépenses publiques ne baisseront pas en valeur absolue : l’objectif est de ralentir leur progression.

Les travaux ont effectivement commencé il y a plusieurs mois. En novembre 2023, Elisabeth Borne, alors à Matignon, a lancé une batterie de « revues de dépenses », une sorte d’inventaire des dépenses publiques, confié à différents organismes de contrôle ainsi qu’à la Cour des comptes, pour identifier les axes d’économies en vue de préparer le budget 2025. Celles-ci ne portent pas seulement sur le périmètre de l’État, mais aussi sur celui de la protection sociale et des collectivités locales. Les travaux ont également été lancés par les parlementaires de la majorité. À ces révisions s’ajouteront d’éventuelles évolutions de la fiscalité, comme l’a annoncé Gabriel Attal, avec la création d’une task force sur les rentes.

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Ces contrôles des dépenses ont été en partie soumis au gouvernement, qui décidera des suites à leur donner d’ici l’été. Certaines pistes sont déjà dans le débat public, comme la réforme de l’assurance chômage, mais d’autres sont à l’étude, et toutes n’aboutiront pas. Début 2023, une première revue des dépenses a été réalisée pour le budget 2024 avec de maigres résultats. Contrôle de ces politiques publiques dans le cadre de l’État et de la protection sociale.

Aide publique aux entreprises

Elles constituent un grand classique des économies annoncées par les gouvernements successifs. Difficiles à évaluer en raison de natures très disparates (crédits d’impôts, prêts, subventions, réductions de cotisations…), ils représentent environ 110 milliards d’euros par an, selon les chiffres donnés en novembre 2023 par Matignon – 140 milliards même, selon une indication donnée en 2018 par Bercy, qui cherchait alors déjà un milliard d’euros d’économies. Les masses en jeu en font des cibles idéales pour trouver de l’argent. Les réductions de cotisations sociales accordées aux entreprises, qui font l’objet d’un travail spécifique dans le cadre des discussions sur la « smicardisation » du pays, ont été exclues du champ d’application. Le gouvernement entend également protéger les crédits alloués à France 2030, le plan d’investissement lancé par l’Elysée après la crise sanitaire de 2020.

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Cammile Bussière

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