« Les mots de Judith Godrèche… » : Clémentine Autain fond en larmes en direct sur C à vous
Alors qu’elle n’avait que 14 ans, l’actrice
Judith Godrèche avait une relation dans laquelle elle était sous « poignée »avec le réalisateur Benoît Jacquot. Ce dernier avait 40 ans au moment des faits. Le scénariste a décidé de briser le silence en déposant une plainte pour
« viol sur mineur de moins de 15 ans par une personne ayant autorité« à la Brigade de protection des mineurs, a indiqué à l’AFP son avocate, Laure Heinich.
Un autre réalisateur est accusé de violences sexuelles : Jacques Doillon. Les deux hommes ont été placés en garde à vue avant d’être relâchés 48 heures plus tard. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre Benoît Jacquot.
Clémentine Autain : son combat contre les violences sexuelles
Des faits qui m’ont personnellement touché
Clémentine Autaindéputée du Nouveau Front populaire de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis. Invitée sur le plateau de C à vous ce mercredi 3 juillet, cette dernière n’a pu retenir ses larmes au moment d’évoquer les violences sexuelles faites aux femmes dans le monde du cinéma.
« Ce qui a déjà fait avancer les choses, c’est la prise de parole de Judith Godrèche et de toutes ces femmes. Toutes ces femmes qui ont défié la décence et qui ont fait un travail que je trouve… »dit-elle avant d’être submergée par l’émotion. « Pardon »dit-elle en larmes.. « Excusez-moi, je suis particulièrement ému parce que c’est une question qui me touche parce qu’elleC’est mon combat fondamental. La lutte contre le viol. Mais aussi parce que ma mère était comédienne et qu’elle a travaillé avec Jacques Doillon »elle confie.
Clémentine Autain : « Je suis désolée de craquer »
« Je connais bien Judith maintenant, et je vois tout ce qui a été fait à ces femmes qui ont été prises comme objets », ajoute-t-elle, toujours en larmes.
Elle continue à parler de la liaison de sa mère avec
Jacques Doillon :« J’avais douze ans donc elle ne m’a pas raconté cette histoire, mais je pense qu’il y a eu un décalage dans le film qu’elle a fait avec Jacques Doillon, où effectivement Je pense qu’il a obtenu quelque chose d’elle (…). Je suis désolée de m’effondrer ainsi. » « Les mots de Judith Godrèche me touchent parce que Judith dit : « Ce n’est pas suffisant pour me guérir. » Ce que je peux comprendre. Il ne suffit pas de réparer la justice, et en même temps c’est un pas, c’est un acte »conclut-elle en essayant de reprendre ses esprits.