TÉMOIGNAGE. De coiffeuse à soudeuse, comment l’EPR de Flamanville a changé la vie d’Harmony
Par
Juliette Voisin
Publié le
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Une reconversion réussie. Quand Harmonie Dupin arrivée dans le Cotentin, elle avait plus de contrôle sur la brossages que souduresElle n’aurait jamais imaginé toucher un arc de sa vie, mais le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) en a décidé autrement.
Prendre la responsabilité
Elle raconte : « Je suis née à Cherbourg mais j’ai toujours vécu en région parisienne. En 2013, j’avais 28 ans quand je suis arrivée à Granville comme coiffeuse. Ma mère travaillait à l’EPR comme responsable HSE. Je voulais me reconvertir. J’ai donc suivi une formation avec Pôle emploi. Une fois mon diplôme de soudeur obtenu, j’ai été embauché par Ponticelli 18 mois en intérim, se souvient Harmony Dupin. J’ai voyagé dans le Blayais, Chinon, Nogent-sur-Seine… J’ai ensuite été embauchée en CDI par Général Électrique sur l’EPR.
Et la jeune femme ne regrette pas ce changement d’orientation professionnelle : « Au début, c’était effrayant d’être dans un monde d’hommes. J’étais habituée au salon de coiffure, Ça sentait bon et j’étais bien habillé et je me suis retrouvé dans ma salopette. »
« C’est agréable d’être encore là pour le départ »
Sur le plan personnel, Harmony Dupin a également reconstruit sa vie.Elle a trouvé l’amour, avec qui elle vit dans une maison achetée dans la campagne de Saussemesnil (Manche). Elle s’est même habituée au climat capricieux de Normandie : « Je n’ai pas un gros budget pour les débardeurs », relativise-t-elle.
Harmony a ensuite réussi à grimper LE échelons :«Lorsque nous avons été repris par Snef, je suis devenu chef d’une équipe de soudeurs.»
Depuis octobre 2021, elle est chargée d’affaires pour Vulcain, toujours sur le chantier du nouveau réacteur EDF. En mai dernier, elle avait assisté au démarrage du réacteur de nouvelle génération.
Satisfaction après 17 ans de travail au total : « C’est agréable d’être encore là pour la start-up alors qu’on a travaillé dessus pendant dix ans. Je suis content. Certains sont déçus d’être partis.…”, assure Harmony Dupin.
Bientôt, elle devra cependant quitter le site de Flamanville, car son contrat arrive bientôt à son terme. Il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, la trentenaire sait que d’autres portes lui sont ouvertes.A Flamanville ou ailleurs. Non loin, dans le Cotentin : « Orano, Naval Group », cite-t-elle. Dans une région tournée vers le nucléaire et après son passage à l’EPR, Harmony ne s’inquiète pas pour son avenir. Elle a désormais beaucoup d’expérience, et elle assure qu’avec l’EPR, elle a trouver son chemin.
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