Donald Trump veut laisser les Etats du pays légiférer sur l’avortement
L’ancien président américain avait initialement annoncé qu’il pourrait soutenir une interdiction nationale au-delà de 15 ou 16 semaines.
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Donald Trump a affirmé, lundi 8 avril, vouloir laisser carte blanche aux États américains pour légiférer sur l’avortement, semblant rejeter une interdiction nationale sur cette question, au cœur de la campagne présidentielle. « Les Etats détermineront par vote ou par loi, ou peut-être les deux. Quelle que soit leur décision, elle doit être une loi »a déclaré l’ancien président républicain dans une vidéo publiée sur sa plateforme Truth Social.
De nouveau candidat en novembre face à Joe Biden, il se targue lui-même d’avoir, par ses nominations à la Cour suprême des Etats-Unis, abouti au revirement de jurisprudence de juin 2022 qui annulait la garantie fédérale du droit à l’avortement. Depuis cette décision donnant aux Etats toute latitude pour légiférer dans ce domaine, une vingtaine ont interdit ou fortement restreint l’accès à l’avortement.
« C’est la volonté du peuple qui compte »
« Beaucoup (des états) aura un nombre de semaines différent » comme limite de grossesse pour un avortement, a expliqué Donald Trump dans sa vidéo lundi. « Certains seront plus conservateurs que d’autres, et c’est comme ça. En fin de compte, c’est la volonté du peuple qui compte.»il dit.
Le républicain a également accusé les démocrates d’être favorables à l’avortement jusqu’aux derniers mois de la grossesse, et « même une exécution après la naissance ». Une affirmation infondée. En mars, Donald Trump a indiqué pour la première fois qu’il pourrait soutenir une interdiction nationale au-delà de 15 ou 16 semaines. Mais il a également estimé qu’il n’appartenait pas à l’administration fédérale de trancher sur ces questions, mettant en garde contre le coût électoral d’une position trop conservatrice sur ce sujet éminemment sensible.