Droits TV : Après Canal+, la Ligue 1 porte plainte contre Amazon
Agacé par les choix de la Ligue de Football Professionnel, Canal+ a choisi de ne pas acquérir les droits TV de la Ligue 1. Un comportement dénoncé par le président de Montpellier Laurent Nicollin, également critiqué par Amazon.
Laurent Nicollin n’est pas du genre à mâcher ses mots. Dans une récente interview au journal L’Equipe, le président de Montpellier jugeait Canal+ responsable de l’absence de diffuseur pour la Ligue 1 la saison prochaine. Apparemment, Canal+ veut tuer le football français. Si ce n’est pas le tuer, c’est au moins l’affaiblir et lui faire du mal. » a osé le dirigeant qui a fini par trouver un autre coupable. Sans vraiment exonérer la chaîne cryptée, le patron de Foot Unis, le syndicat des clubs professionnels français, a pointé du doigt Amazon, choisi au détriment de Canal+ après l’échec de Mediapro.
Laurent Nicollin : « Apparemment, Canal+ veut tuer le football français »
Le président de Montpellier et de Foot Unis, le syndicat des clubs, déplore l’attitude dure de la chaîne cryptée, qui refuse de discuter des droits de la Ligue 1 https://t.co/AOtUjcG52A pic.twitter.com/OpN3IDSffW
— L’ÉQUIPE (@lequipe) 11 juin 2024
« A cette époque, l’arrivée d’Amazon permettait d’intégrer un nouveau joueur dans le monde des diffuseurs de Ligue 1 et on se disait que ce serait dommage de laisser passer un nouveau joueur. Et qu’en misant tout sur Canal, Amazon ne reviendrait pas au moment de renégocier deux ans plus tard les nouveaux droitsa expliqué Laurent Nicollin devant le Sénat. Amazon est une des plus grandes entreprises américaines, il fallait estimer que cela apporterait des moyens financiers plus conséquents et qu’ils continueraient dans la continuité. Malheureusement, ils ont fixé un montant maximum et n’ont pas choisi de le dépasser. »
« Amazon, un mauvais calcul »
» C’est un choix stratégique qu’a fait la commission de la Ligue. Cela n’a pas fonctionné car nous aurions aimé qu’Amazon réponde et continue. Quoi qu’il en soit, je pense qu’à cette époque, nous ne pouvions pas les laisser passer. Attention, je ne dis pas qu’il fallait rester avec Canal, je parle de la possibilité de travailler avec Amazon. Canal, on les avait toujours via beIN. Nous avons cru à un nouveau souffle. Aujourd’hui, on peut dire que c’est un mauvais calcul mais cela aurait pu être, si tout le monde avait joué le jeu, l’occasion de faire monter les enchères pour avoir des droits plus substantiels. Je ne connais pas la vérité mais c’est ce que je pense », a conclu le président du MHSC.