des milliers de ces animaux marins violets se sont échoués sur les plages d’Occitanie
Ces derniers jours, on retrouve des photos surprenantes sur les réseaux sociaux. Les plages d’Agde, Port-la-Nouvelle et Saint-Pierre-la-Mer couvertes de créatures bleues ou violettes échouées sur le sable. Ce sont des velelles. Organismes de la même famille que les méduses mais appelés cnidaires hydroïdes pélagiques.
Les échouages sont assez fréquents au printemps. Poussés par le vent et les courants marins, les velelles, incapables de se diriger seuls, finissent souvent leur vie sur les plages.
Ces organismes translucides naissent et se développent avec le réchauffement de la mer au printemps et avec l’afflux de phytoplancton et de zooplancton dont ils se nourrissent. Et comme ils n’ont pas beaucoup de prédateurs en Méditerranée, comme les tortues ou les crapets, les bancs de velelles peuvent être très importants.
D’où cette impression de marée bleue ou violette lorsqu’ils s’échouent sur nos plages. En raison de leur petite voile, sur l’anneau cartilagineux, on les appelle aussi « Bateaux Saint-Jean », « Bateaux Saint-Pierre » ou voile méduse, selon la région.
Après la région PACA, il y a deux semaines, c’est la côte d’Occitanie qui a été touchée par des échouages massifs de velelles.
Entre jeudi et dimanche, nous avons observé ces créatures sur les plages d’Agde, du Cap d’Agde, près de Port-la-Nouvelle dans l’Aude et à Saint-Pierre-la-Mer, près de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales.
Ces petits animaux marins gélatineux, qui se présentent sous la forme d’un anneau bleu ovale d’à peine six centimètres de long, ont bordé plusieurs plages et ont surtout surpris de nombreux promeneurs. Les velelles ne sont ni dangereuses, ni piquantes, ni toxiques pour l’homme.
Ce sont des corps mous, la velella provient d’un polype vésical ou marin, totalement inoffensif.
Ils vivent à la surface de l’eau et se déplacent uniquement au gré des vents et des courants. Ce petit organisme est composé à 98% d’eau donc une fois échoué sur le sable, il se déshydrate, sèche très vite et meurt. Ensuite, la décomposition génère une odeur très forte, d’autant qu’il y en a souvent des centaines de milliers.
Jean-Marie Dagouret, guérisseur à Planet Ocean Montpellier
Les Velellas se trouvent principalement dans les mers chaudes, du Pacifique, des Caraïbes et de la Méditerranée.
Les bancs de velelles peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres et leur densité peut atteindre localement une centaine d’individus par mètre carré.
Il est fréquent d’observer des échouages massifs de plusieurs milliers de ces organismes sur certaines plages. Leur décomposition peut alors générer une odeur pestilentielle, et au bout de quelques heures, il ne reste plus que la partie cornée de la colonie, dont la consistance fait penser au plastique ou à la cellophane.
Frédéric Ziemski, biologiste sous-marinExtrait d’une publication DORIS, Données d’observation pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore sous-marines
Une carte collaborative liée à un site italien permet de localiser les velelles en Méditerranée.
Ces échouages sont généralement observés trois à quatre fois par an, principalement au printemps.