bonne nouvelle si vous les utilisez pour faire vos courses
Mise en place pendant la pandémie de Covid-19, la franchise d’achat qui permettait aux consommateurs de régler leurs produits alimentaires avec leur carte titre restaurant a finalement obtenu une année de répit supplémentaire. Officiellement, il est encore possible d’acheter tout type de produits alimentaires. Toutefois, l’exonération n’a pas vocation à durer éternellement, puisque son échéance est fixée à la fin de cette année. Après cette date, la situation devrait revenir à la normale, interdire l’achat de certains produits comme les pâtes, le riz, les œufs, et bien d’autres produits essentiels, mais impossibles à consommer tels quels (comprendre sans cuisson préalable) pendant la pause déjeuner.
Le problème est que les consommateurs se sont habitués à payer leurs courses quotidiennes avec leur carte chèque restaurant. Actuellement, le plafond de paiement est fixé à 25 € par jour dans les commerces agréés. Un retour en arrière porterait un coup dur à l’image du gouvernement, ainsi qu’au pouvoir d’achat des Français. Dans une enquête publiée à la fin de la semaine dernière par Le Parisien, 96% des Français sont favorables au maintien de cette exonération.
Une réforme du système est prévue
Pour l’instant, rien n’est joué, précise l’entourage d’Olivia Grégoire, la ministre de la Consommation, au micro du journal. Ouest de la France. Reste qu’une réforme définitive de la carte titre-restaurant est bel et bien prévue : «Des idées sont sur la table et tout sera discuté avec les parties prenantes dans les semaines à venir.« . Outre leur dématérialisation complète d’ici 2026, les titres-restaurants devraient continuer à opérer dans les supermarchés. Au grand désarroi des restaurateurs, qui ne voient pas d’un bon oeil l’adoption définitive de cette dérogation.
Après s’être fermement opposées à l’élargissement des règles pendant le Covid-19, les associations de restaurants se montrent pessimistes. Interrogé par Ouest de la FrancePatrick Bouderbala, membre du collège des employeurs au sein du CNTR indique : «Nous ne croyons pas à un retour en arrière du gouvernement. Mais le risque est de détourner le titre-restaurant en chèque de caddie.« .
Le double plafond comme solution ?
Si les professionnels de la restauration sont contre le maintien de l’exonération, l’assouplissement des règles concernant les titres restaurant au contraire, fait l’unanimité auprès des consommateurs. Selon Le Parisien83% y voient une amélioration de leur pouvoir d’achat.
Depuis 2022, la part des titres-restaurant utilisée dans les grandes et moyennes surfaces a augmenté de 7 %, pour atteindre 30 %. A défaut de mettre en place un chèque alimentaire dédié à lutter concrètement contre l’inflation, la réforme des titres restaurant faciliterait le quotidien de millions de Français. Parmi les solutions envisagées, celle de double plafond, déjà adopté pendant la période Covid-19 pourrait apparaître comme un compromis intéressant, avec des enjeux décisifs.
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