Élections législatives 2024. Ce que proposent les différents partis face à la « bombe sociale » du logement
La France traverse peut-être une grave crise, mais la question a mis du temps à entrer dans les débats. Le 12 juin, le Président de la République a concédé un mea culpa sur le logement des jeunes, « un sujet sur lequel nous n’avons pas suffisamment avancé et où la France s’est montrée trop timide ». Uniquement pour les jeunes ?
La France compte 4 millions de personnes mal logées selon les chiffres de la Fondation Abbé-Pierre et 2,6 millions de personnes en quête d’un logement social. Il faudrait construire quelque 450 000 nouveaux logements par an pour répondre aux besoins et réduire le déficit qui s’est creusé au fil des années. Sauf que la production globale de logements n’a atteint que 387 000 en 2023, et que les chiffres seront encore pires en 2024.
«C’est très préoccupant. La situation était déjà difficile mais depuis 2017, le logement est le parent pauvre » , commente Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre.
Lors d’une grande présentation orale devant des chefs d’entreprise jeudi 20 juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a concédé : « Soyons honnêtes, nous n’en avons pas fait assez ». Après des mois sans être entendu, Loïc Cantin, le président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) se félicite encore de cette prise de conscience tardive : » Enfin ! «
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« Éviter l’obstacle du risque de non-paiement »
Le programme du camp présidentiel (Ensemble) n’indique cependant que trois mesures en matière de logement. Renaissance souhaite notamment étendre la garantie locative, en s’inspirant de la garantie Visale d’Action Logement, qui ne bénéficie actuellement qu’aux moins de trente ans ou aux salariés sous conditions de ressources. Les acteurs du secteur s’accordent à dire que l’enjeu est crucial. Mais les modalités restent à définir.
La Fnaim travaille depuis quelques temps sur un…