Chez les jeunes adultes, les relations intimes prennent des formes plus diversifiées
Le couple est le type de relation le plus répandu chez les 18-29 ans, mais il est loin d’être le seul. Une étude publiée mercredi 19 juin par l’Institut national d’études démographiques (INED) révèle que quatre jeunes sur cinq (79%) ont vécu une forme de relation intime, dont les deux tiers ont été en couple.
L’enquête de l’Ined intitulée « Envie » est la première en France à s’intéresser à la sexualité de la génération Z. S’appuyant sur les témoignages de 10 000 jeunes adultes, elle met en lumière une pluralité de relations intimes au sein de la nouvelle génération qui va à l’encontre du « discours convenus » présageant le « fin du couple » et le déclin de la sexualité chez les nouvelles générations.
Si les deux tiers des jeunes ayant été en couple au cours de l’année écoulée ont été en couple, un sur cinq a eu une « aventure d’un soir » et un sur six a eu une relation d’une autre manière, qualifiée de « coup d’un soir ». relation continue ». « . Cette catégorie comprend ce que l’Ined appelle « amis sexuels « , » plans sexuels « , » flirts » Ou » aventures « .
Les rencontres en ligne restent minoritaires
Il existe cependant des écarts entre les sexes, qui sont plutôt modérés puisque plus de femmes (83 %) ont vécu des relations que les hommes (73 %) et les personnes non binaires (62 %). Pour le « histoires d’une nuit » en revanche, les écarts se creusent. Plus d’un quart des hommes (26%) en couple ont eu au moins une liaison occasionnelle, soit dix points de plus que pour les femmes.
L’étude réfute l’idée selon laquelle les jeunes ne se rencontrent que sur Internet. En réalité, tout dépend du type de relation. Un tiers des couples de la génération Z se sont formés à l’école ou au travail, contre 11 % sur les applications de rencontres.
« Partager le lieu de travail ou d’études, c’est aussi partager des connaissances, et implique de se voir souvent, ce qui n’est pas forcément souhaité dans le cas de rencontres éphémères.. » explique l’Ined. Pour les aventures d’un soir, les gens se retrouvent le plus souvent dans des lieux publics tels que les bars, les discothèques, les concerts. Les applications de rencontres arrivent en deuxième position pour les relations à court terme.
L’âge de la cohabitation en couple évolue
La propension à être en couple chez les jeunes varie également selon l’âge. Plus de la moitié des 26-29 ans vivent en couple contre 9% des très jeunes adultes. Depuis les années 1990, le chiffre de la première cohabitation est de « déclin progressif » précise l’étude.
Concernant l’origine sociale, l’interprétation des résultats de l’enquête est plus complexe. La probabilité de former un couple varie peu avec le milieu d’origine. Pour les coups d’un soir et les relations de longue durée, en revanche, la proportion de jeunes adultes en ayant vécu au cours des 12 derniers mois est en augmentation. au fur et à mesure que l’on gravit l’échelle sociale » note l’Ined
L’étude s’intéresse également aux déçus amoureux. Près d’un jeune sur trois (30%) déclare avoir été intéressé ou amoureux de quelqu’un sans que cela se concrétise.