les douze jours en enfer du « Juif » et du « Marin » sur le front Verbove
RAPPORTS – Ces deux militaires, grièvement blessés début décembre alors qu’ils défendaient une position dans le sud du pays, ont néanmoins continué à résister vaillamment malgré les tirs incessants de l’artillerie russe.
- Envoyé spécial à Odessa et Loutsk
Il revient de l’enfer, et ses yeux brillent d’un éclat singulier. Assis dans un café de la banlieue d’Odessa, sa ville natale, Denys peine à contenir son émotion lorsqu’il raconte sa résistance désespérée, au cœur de l’hiver dernier, sous le feu ennemi. De temps en temps, sa mâchoire se bloque et ses yeux se remplissent de larmes. » C’est un miracleil soupire, que j’ai survécu à tout cela. » L’ancien militaire, assis dans son fauteuil roulant, suce fébrilement sa pipe sous la surveillance attentive de son neveu, un homme costaud à la barbe touffue qui l’accompagne désormais partout. Car Denys, resté onze jours sans soins après avoir été grièvement blessé aux jambes au poste qu’il était chargé de défendre, a dû subir une double amputation. «Quand ils m’ont vu arriver à l’hôpital à Zaporizhia , il sourit, les médecins militaires ne pouvaient pas croire que je pouvais encore être en vie… »
Avant la guerre, ce quadragénaire à la voix douce vendait…