Il ne reste que 89 secondes avant que « l’horloge de l’apocalypse » sonne minuit. Ce calendrier a été mis à jour mardi par le Bulletin américain de l’ONG des scientifiques atomiques, dont l’objectif est de surveiller les problèmes de sécurité mondiale.
Selon le Dauphiné, ce compte à rebours fictif, créé en 1947, alerte à temps censé nous séparer de la fin du monde. Il n’a pas pris en considération la menace nucléaire, il comprend désormais le climat, la technologie, la santé et d’autres défis spécifiques à notre temps.
Minutes virtuelles, vrais défis
Selon la BBC, en 75 ans, l’horloge d’apocalypse est devenue l’un des symboles les plus puissants de la fragilité de l’humanité face aux menaces existentielles. Mais comment interpréter ce compte à rebours énigmatique et surtout, comment le lire?
Chaque année, un groupe de scientifiques – principalement des experts en climatologie, géopolitique et technologie – ajuste l’aiguille de cette horloge en fonction des risques mondiaux actuels. L’objectif n’est pas de prédire la fin du monde, mais d’indiquer à quel point l’humanité est proche d’une catastrophe mondiale.
L’aiguille d’horloge pointe vers minuit lorsqu’elle indique l’approche d’une catastrophe planétaire. Par exemple, en 1949, après des essais nucléaires soviétiques, l’horloge a été ajustée à 3 minutes avant minuit. Cependant, les experts considèrent aujourd’hui que d’autres risques sont tout aussi inquiétants, que Rachel Bronson, présidente du Bulletin des scientifiques atomiques l’a souligné: « Cette horloge mesure non seulement les risques nucléaires, mais aussi les menaces comme le changement climatiquebiotechnologies et intelligence artificielle« .
Quels facteurs actuels nous rapprochent de la fin du monde?
Avec les 89 secondes en cours, le calendrier de l’horloge d’apocalypse n’a jamais été aussi proche de minuit. Une position qui résulte de différents facteurs. Le premier s’explique par des raisons climatiques. En 2020, l’horloge a été réglée à 100 secondes avant minuit, en raison des alertes du GIEC sur le changement climatique. Selon le dernier rapport du GIEC, la Terre pourrait dépasser le réchauffement de 1,5 ° C d’ici 2030 si les émissions de gaz à effet de serre continuent au taux actuel. Depuis mardi, l’avancement de la deuxième aiguille a été expliqué par les dernières catastrophes climatiques observées comme les incendies terribles en Californie.
Mais ce n’est pas tout. La prolifération nucléaire est également un facteur majeur, tandis que la Corée du Nord continue ses tests d’armes nucléaires, et les relations entre les États-Unis et la Russie dérangent. Selon John Mecklin, rédacteur en chef du Bulletin des scientifiques atomiques: « L’escalade des tensions entre les puissances nucléaires augmente le risque de conflit nucléaire« .
Enfin, l’ONG soulève les dangers que l’IA, la biotechnologie et la robotique pourraient représenter, ainsi que les risques des pandémies mondiales. La pandémie Covid-19 a mis en évidence la vulnérabilité de l’humanité face à ces menaces pour la santé.