80e anniversaire du Débarquement : L’histoire contre la barbarie
Vous ne pouvez pas le manquer. Le parachutiste américain accroché au clocher de Sainte-Mère-Église est la bûche de Noël du Débarquement. Il y a un peu plus d’un an, un nouveau modèle prenait la place de John Steele. Fait prisonnier le matin du 6 juin 1944, il parvient à s’évader. Beaucoup de ses camarades, parmi les 22 000 parachutistes largués cette nuit-là, ont en quelque sorte été malchanceux, tués avant même de toucher terre, tombant dans les marais de Carentan avec leur matériel trop lourd pour se dégager.
La formidable opération baptisée « Overlord » est devenue une histoire, entre geste héroïque et images normandes devenues d’Épinal. En 1962, le jour le plus longavec ses stars – John Wayne, Robert Mitchum, Peter Fonda ou encore Bourvil en conseiller municipal français un peu bête et dépassé par les événements – en fait une histoire un peu trop bien ficelée. Nous devons sauver le soldat Ryan, du réalisateur Steven Spielberg, en 1998, donne à l’assaut d’Omaha Beach une vision un peu plus réaliste, évoquant également l’immense cimetière aux milliers de croix blanches qui domine la plage.
Là où l’opération du 6 juin, considérée comme la plus audacieuse de l’histoire militaire, aurait pu échouer face à la résistance allemande avec un véritable massacre. L’état-major allié, sous le commandement du général américain Eisenhower, envisagea même, à un moment donné, d’ordonner un retrait, synonyme de défaite.