Divertissement

8 000 personnes ont célébré les années 80 sous une pluie torrentielle

« Cela attire les gens et cela fonctionne à merveille ! » Daniel Muret s’exclame fièrement à 19h30, sous une belle lumière orange estivale. Le président du Comité des fêtes, qui organise le concert, ne pouvait pas avoir plus raison. Une heure et demie plus tard, un orage et une pluie torrentielle s’abattent sur l’étang communal de Pruniers-en-Sologne, écrin des festivités. Ce qui n’empêche pas un public – en feu toute la soirée – de se régaler.

Cette année, 8 000 personnes ont investi la pelouse pour la troisième édition du concert La folie des années 80. Si les festivités ont débuté à midi, les rues de Pruniers étaient encore bondées en fin d’après-midi, des centaines de personnes se rendant à pied sur le lieu de l’événement et le parking principal se remplissant très vite. Après deux éditions ayant vu débarquer en Sologne Émile et Images et le Collectif Métissé, c’était au tour de Cookie Dingler, William de Début de soirée, Philippe, Jean-Pierre Mader et Patrick Hernandez d’enflammer la scène.

Intergénérationnel

Pendant que le groupe romorantin Toujours Plus s’occupe de la première partie, Mateo, Nirushce et Gabriel en profitent pour se désaltérer au bar. « Nous avons été élevés avec la musique des années 80 », expliquent les trois jeunes, pour qui c’est la deuxième participation. « C’est une ambiance conviviale, on y retrouve des amis, des plus âgés »  » explique Mateo, qui apprécie le mélange des générations présentes dans le public. A quelques pas, un groupe de scouts s’approche de la scène. « Nous avons entendu les répétitions cet après-midi, donc nous nous sommes motivés pour venir », dit l’un d’eux.

Ces cinq scouts picards n'ont pas pu résister à l'appel des années 80.

Ces cinq scouts picards n’ont pas pu résister à l’appel des années 80.
© Photo NR, Matteo Vivier

Les cinq Picards, qui campent près de l’étang, sont unanimes : « C’est un thème qui nous parle, que ce soit la musique ou le style vestimentaire. C’est une nostalgie qu’on entretient entre nous. » Nostalgie d’une époque que les personnes âgées, comme Évelyne, ont vraiment vécue : « C’est toute ma jeunesse, on s’est éclatés. C’étaient les meilleures années. » Au long stand de restauration, les bénévoles accélèrent le rythme pour servir ceux qui ne veulent pas manquer le début du spectacle. « 520 kg de frites, c’est un record ! » s’exclame l’un d’eux. Depuis le matin, les files d’attente ne se sont pas raccourcies.

La pluie n’a pas réussi à rafraîchir les milliers de danseurs, trempés jusqu’aux os.

La pluie n’a pas réussi à rafraîchir les milliers de danseurs, trempés jusqu’aux os.
© Photo NR, Matteo Vivier

torrent de pluie

Il est 21 heures et les cinq stars entrent sur scène sous un tonnerre d’applaudissements, interprétant des tubes comme L’aventurier Ou Né pour être vivant. Mais c’est un autre coup de tonnerre qui va ponctuer la soirée : la pluie s’est déchaînée comme rarement à Pruniers. Si les plus frileux ont couru au parking, beaucoup sont restés, sous un parapluie ou trempés jusqu’aux os. « La pluie va-t-elle nous faire peur ? » Patrick Hernandez crie à la foule, qui répond avec un  » Non ! «  marqué et prolongé. Jusqu’à 22h30, le concert s’est déroulé sans incident, jusqu’à l’apothéose du feu d’artifice, illuminant l’étang de mille feux. « Nous allons faire cela chaque année », Daniel Muret se dit soulagé.

Malgré la pluie, le feu d'artifice a été tiré vers 22h30

Malgré la pluie, le feu d’artifice a été tiré vers 22h30
© Photo NR, Matteo Vivier

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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