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« 7 000 emplois directs et indirects perdus », un Calédonien sur quatre au « chômage partiel », selon la CCI

David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie, était l’invité de franceinfo lundi 3 juin.

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Un policier dans les rues de Nouméa, le 15 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie.  (DELPHINE MAYEUR/AFP)

« On estime que 7 000 emplois directs et indirects sont perdus » en Nouvelle-Calédonie après les émeutes, a déclaré David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie. L’activité économique peine à reprendre en raison de l’insécurité qui règne encore dans l’archipel : « On estime que 15 000 personnes seront concernées par le chômage partiel. Cela représente environ 25 % de l’emploi salarié total en Nouvelle-Calédonie.« , il ajouta.

Les commerces alimentaires du centre-ville de Nouméa qui n’ont pas été incendiés tentent d’ouvrir »quelques heures par jour« malgré des difficultés d’approvisionnement : »Aux dernières nouvelles, les activités représentaient environ 15 à 20% de leur chiffre d’affaires habituel.», précise David Guyenne. Dans le quartier Ducos, cœur industriel de la Nouvelle-Calédonie, « Ceux qui ont rouvert ne voient qu’un retour d’activité de 5 à 15%« , il ajoute.

L’insécurité en Nouvelle-Calédonie constitue un obstacle au redressement. Mais pas seulement »,Visiblement, les Calédoniens ne sont pas d’humeur à consommer« , a-t-il expliqué. David Guyenne décrit encore « zones inaccessibles du Grand Nouméa où la sécurité n’a pas été rétablie« , même s’il « on ressent un effet de la police, c’est indiscutable ». Dans la majorité des cas, l’accès est possible dans les quartiers de Nouméa. « Mais certains barrages se reforment au passage, notamment la nuit. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’ordre soit rétabli à 100 %.il décrit.

Or, les entreprises ont un besoin vital de reprendre l’activité économique : « C’est vraiment important de rouvrir malgré ces conditions, car ils ont déjà besoin de se retrouver entre collègues, de se retrouver dans l’entreprise, et ils ont besoin de voir l’avenir.« , il explique.

Mais pour un grand nombre, l’urgence est de reconstruire leur commerce ou leur entreprise incendiée lors des émeutes : «Nous avons identifié les mesures et dispositifs qui seront assez proches de tout ce qui a pu se passer pendant le Covidil a dit. Nous attendons l’officialisation de toutes ces mesures. C’est vrai que les chefs d’entreprise et les salariés commencent à s’impatienter« .

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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