60% de l’énergie d’un moteur thermique est perdue en cours de route selon cette étude
La question de la consommation a toujours été une préoccupation dans le monde de l’automobile. Si la principale raison de cet intérêt du grand public est économique, la question écologique est également en jeu. Moins une voiture consomme, mieux c’est pour notre portefeuille et pour la planète.
Afin de réduire l’empreinte environnementale de nos déplacements, l’Union européenne a décidé d’interdire la production de voitures thermiques à partir de 2035. Un choix historique, critiqué par certains, mais qui a le mérite de bousculer les choses et de remettre en cause le modèle unique de la voiture : thermique et polluante.
A quoi sert l’essence dans une voiture ?
D’autant que la consommation d’une voiture n’est pas optimale, bien au contraire. Les moteurs à combustion interne, comme ceux de nos voitures, n’utilisent en réalité que 30 % de l’énergie produite pour faire avancer le véhicule. Les 70 % restants sont perdus tout au long du processus de production d’énergie.
Pour comprendre ces chiffres, qui peuvent paraître contre-intuitifs, il faut s’intéresser au fonctionnement d’un moteur thermique. Ce dernier va produire une combustion en mélangeant de l’essence sous pression avec de l’air. Environ 40 à 50 % de l’énergie produite à ce moment-là va être transformée en énergie mécanique, via la rotation des pistons.
L’autre moitié de l’énergie générée par la combustion de notre mélange air-carburant est perdue, notamment dans les gaz d’échappement. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. En effet, les voitures thermiques perdent elles aussi de l’énergie, en la transformant en chaleur. La combustion de l’air et de l’essence va chauffer le moteur.
Des frictions partout, tout le temps
Enfin, le dernier point qui nous fait perdre de l’énergie est la friction. L’énergie transmise par les pistons au vilebrequin ne va pas directement à la route. Elle passe d’abord par la boîte de vitesses, puis par l’arbre de transmission et enfin par les roues. Une étude récente estime que 45 % des pertes d’énergie liées aux frottements se situaient à la périphérie des pistons.
Face à de tels chiffres, une question se pose : comment améliorer l’efficacité énergétique de notre voiture thermique ? En réalité, la réponse est assez simple. Il faut limiter au maximum les frottements autour du bloc moteur.
Comment ces chiffres peuvent-ils être améliorés ?
Les constructeurs travaillent déjà à la conception de meilleurs lubrifiants. De votre côté, en tant que particulier, vous pouvez vérifier le niveau d’huile de votre voiture. Un excédent créera des frottements inutiles. Si les niveaux sont trop bas, le résultat sera le même. L’usure des pièces sera également plus importante, créant des problèmes mécaniques évitables.
Une étude scientifique, menée à l’Université de Poitiers, estime également que les infrastructures jouent un rôle clé dans l’efficience de nos voitures thermiques. En effet, en utilisant les bons outils de construction, les chercheurs ont démontré qu’il était possible de réduire de 50 % les forces de frottement entre les roues et la route.
De telles économies pourraient réduire considérablement notre consommation, notamment sur les longs trajets sur autoroute. Cependant, les scientifiques affirment que le meilleur moyen de réduire la consommation d’une voiture est de réduire sa taille et son poids.
Plus une voiture est grosse, plus elle consomme de carburant. Il en va de même pour son poids. En d’autres termes, la domination des SUV sur le marché automobile actuel n’est pas une bonne nouvelle pour la planète.
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