Cette semaine, notre chroniqueur Richard Dourthe (50 ans, 31 sélections) défend Yoram Moefana et Pierre-Louis Barassi, essayé trop neutre par certains observateurs du premier match du Blues dans le tournoi…
Vous ne me demanderez pas d’écrire un livre sur ce match, si? Parce que si la victoire du tricolore était satisfaisante, solide et sérieuse, cette France-Wales ne mérite pas non plus« Nous passons la journée là-bas »Comme dirait Antoine Dupont. Voulez-vous tout savoir? À la mi-temps de cette première réunion du tournoi, j’ai même appelé mon père Claude (le chameau, le vrai) pour lui demander si par inadvertance, les patrons des 6 nations n’avaient pas confondu le XV du poireau avec le ‘US Dax. Parce que j’ai peut-être pour ma ville et mon club tout l’amour du monde, d’accord avec moi que cette équipe galloise, certainement vaillante et déterminée, n’avait clairement pas le niveau international, vendredi soir: ni très puissant ni très talentueux, elle pouvait ont affronté les Blues pour attaquer quinze jours sans marquer un seul test au Stade de France…
Cette observation faite, me permet une radioscopie rapide de nos forces présentes. Déjà la troisième ligne Tricolor, complémentaire et plus encore, je l’ai beaucoup aimé: Gregory Alldritt avance le ballon à la main comme il l’a fait si longtemps, Paul Boudehent cache le fort et François Cros … fait François Cros: il se bat contre quatre-vingts minutes comme un Damné et Cleanse Fifty Rucks sans ne jamais commettre une seule faute. Jean-Baptiste Gros, il met tout le monde en accord: à mon avis, une équipe de rugby a donc besoin « Les gars qui crachent sur le sol »Si vous me permettez cette ligne de Gauloiserie. Big, c’est dur, un méchant, un vrai; Un morceau de chêne que le gallois n’a jamais réussi à plier.
Un Brian O’Driscoll, il n’y en a qu’un par génération
Pour le reste? Je ne décomposerai pas les portes ouvertes sur la performance d’Antoine Dupont autour des Rucks, de l’intelligence ou du talent de Thomas Ramos et de l’absence annoncée de Romain Ntamack à Twickenham. Ce que je voudrais souligner, en revanche,, c’est la robustesse du duo formé au milieu du terrain par Pierre-Louis Barassi et Yoram Moefana. À leur sujet, j’ai entendu quelques réservations au coup de sifflet final. Fadoises que je résumerais comme suit: « Nous ne les voyions pas beaucoup … ils étaient plutôt neutres … » Voulez-vous demander aux centres gallois ce qu’ils pensaient de Barassi et Moefana? Pensez-vous vraiment qu’ils pensaient une agréable soirée face à nos deux puncheurs?
Moi, j’ai eu l’honneur de jouer le centre au moment où cette position a fait sa mue à l’international. Ce que nous avons ensuite demandé et ce que nous demandons aujourd’hui à un centre de trois quarts, c’est de fatiguer les défenses, de les resserrer autant que possible pour pouvoir ouvrir des espaces sur les extérieurs. En tant que tels, Pierre-Louis Barassi et Yoram Moefana ont donc rempli leur mission, attestent des quatre essais aplatis par Théo Attissogbe et Louis Bielle-Biarrey au Grand Large, vendredi soir. Le cœur du réacteur Tricolor Line est donc sa paire de centres. Et à ceux qui persistent à pleurer sur le fait que nous avons finalement vu peu de ces deux hommes, je répondrais à ceci: un Brian O’Driscll, il y en a un tous les trente ans …