Les nouvelles les plus importantes de la journée

500 postes supprimés au conseil départemental de la Haute-Garonne : la colère des agents

500 postes supprimés au conseil départemental de la Haute-Garonne : la colère des agents

l’essentiel
Mobilisation au conseil départemental de la Haute-Garonne. 1 700 agents ont manifesté ce mardi matin à l’appel d’une intersyndicale pour dénoncer la suppression de 500 postes contractuels.

Après l’annonce de la suppression de 500 postes d’agents contractuels, la tension est montée d’un cran ce mardi 26 novembre devant le conseil départemental où se sont tous réunis les syndicats – CGT, Sud, FO rejoints par la CFDT et l’Unsa – et 1 700 cadres, selon les chiffres de la police, ils ont laissé exploser leur colère. « Le pouvoir exécutif du ministère nous a déclaré la guerre. Il aurait pu attendre la fin du débat parlementaire», a déclaré Stéphane Borras (Sud), qui a hué le président Sébastien Vincini.

Car les syndicats espèrent du Parlement une réduction des coupes budgétaires imposées. « Ça ne sert à rien de s’énerver », résume Raphaël Crouset (CGT) pour qui le Département est allé trop vite et trop fort.

« L’emploi n’est pas la variable d’ajustement budgétaire. Cela doit être une priorité politique », insiste Hugues Bernard (CFDT) qui déplore « l’absence de dialogue social ». Et qui, au passage, a demandé à la préfecture de vérifier la légalité des CDD avec un préavis de deux mois.

« Merci, au revoir »

Parmi les manifestants, Adel, 26 ans, agent technique, embauché en 2022, voit son contrat se terminer dans deux mois. « Après c’est France Travail. » Marine, 36 ans, agent d’entretien, envisageait d’obtenir une titularisation. « En fait, c’est merci, au revoir », dit cette mère de deux enfants. Secrétaire à la Maison départementale des personnes handicapées, infirmière volante, assistantes sociales… d’autres agents disent attendre. « Personne n’est en mesure de nous répondre. »

L’élue chargée du personnel, Sabine Geil-Gomez, que nous avons contactée, rappelle la situation financière difficile du Département : la perte de 253 millions d’euros de recettes depuis 2022 et les 164 millions d’euros à trouver pour le budget 2025. « Même si la loi de finances réduit la ponction, nous anticipons un besoin de 140 millions d’euros. Donc, nous avons encore un effort à faire», dit-elle, indiquant que les grandes politiques sociales du Département pourraient ainsi être coupées à leur tour.

Pourquoi agir si vite ? « Notre département a une masse salariale plus élevée que les départements comparables. » Et cette marge de manœuvre, l’élue explique qu’elle ne l’a plus. « C’est pourquoi nous avons revu notre politique de remplacement. »

Du côté des syndicats, la mobilisation va se poursuivre avec d’autres actions déjà prévues. « Le rapport de force s’installe », prévient Magali Giner pour FO.

Le Département affirme avoir dénombré ce mardi un millier de grévistes sur ses 7 000 agents. Des grévistes qui ont reçu le soutien des élus Caroline Honvault et Marc Péré et des députés LFI, Hadrien Clouet, Anne Stambach, François Piquemal et Christophe Bex.

Quitter la version mobile