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5 points à retenir sur la nouvelle Commission de von der Leyen – POLITICO


3. Von der Leyen se déclare gagnante sur la question du genre malgré le manque d’équilibre

Le combat mené par Ursula von der Leyen pendant un mois pour obtenir une Commission européenne équilibrée entre les sexes n’a pas abouti à un nombre égal d’hommes et de femmes dans son équipe, malgré ses pressions sur les pays pour qu’ils envoient un candidat et une candidate de chaque pays. Certains ont même été invités à échanger leurs candidats après la date limite du mois d’août. La Commission européenne compte aujourd’hui 11 femmes (dont Ursula von der Leyen).

Pour inverser la tendance, von der Leyen a cherché à trouver un autre équilibre au sein de son équipe dirigeante, celle des vice-présidents exécutifs. Cette strate se compose de quatre femmes et de deux hommes, ce qui a permis à von der Leyen de se féliciter elle-même. Mais ce n’est pas encore fini. Le Parlement européen doit encore interroger et approuver les futurs commissaires.

4. Le Sud s’empare des portefeuilles économiques clés

Les pays du Sud ont été bien lotis dans la sélection de von der Leyen, en s’emparant de plusieurs portefeuilles économiques très convoités. L’Italie sera en charge du vaste portefeuille du Fonds de cohésion de l’UE, le Portugal sera en charge des services financiers (un poste clé dans le contexte de la réforme des marchés de capitaux de l’UE), tandis que l’Espagnole Teresa Ribera sera chargée de superviser les puissants outils de l’UE en matière de concurrence.

Les pays du Sud ont été bien lotis dans la sélection de von der Leyen, en s’emparant de plusieurs portefeuilles économiques très convoités. | Pierre-Philippe Marcou/AFP via Getty Images

La France joue souvent le rôle de pont entre les factions du sud et du nord du bloc et sera en charge de la politique industrielle et de la « prospérité ». Cela implique de mettre en œuvre la volonté d’Ursula von der Leyen de rendre l’UE plus compétitive sur la scène mondiale grâce à des investissements accrus et à une réglementation plus intelligente.

La nouvelle structure confère aux États du Sud un rôle important dans la compétitivité du bloc. Cela dit, les inquiétudes des pays plus économes ne sont pas totalement écartées : le Polonais Piotr Serafin, considéré comme favorable au Nord plus économe, est en charge du portefeuille budgétaire clé.

5. Von der Leyen garde Meloni proche

Le candidat italien Raffaele Fitto obtient le poste de vice-président exécutif et sera responsable de la cohésion et des réformes. Et ce, malgré les protestations des socialistes et démocrates (S&D), du parti libéral Renew Europe, des Verts et de La Gauche, qui se sont élevés contre l’idée de confier un rôle aussi important à un membre des Frères d’Italie, un parti d’extrême droite.

La cheffe du groupe Renew, Valérie Hayer, a qualifié d’« inacceptable » la nomination de Fitto au poste de vice-président exécutif, tandis que les socialistes sont allés jusqu’à menacer de retirer leur soutien au collège de von der Leyen, même s’il reste à voir si ces menaces seront suivies d’effets.

La nomination de Fitto est une victoire pour Giorgia Meloni, qui n’a pas eu à subir de revers pour sa décision de ne pas soutenir la réélection de von der Leyen. Ancienne ministre des Affaires européennes au sein du cabinet de Meloni, Fitto est considérée comme une voix modérée dans le camp de la Première ministre. La cohésion et les réformes sont des dossiers importants pour l’Italie, même si les portefeuilles économiques les plus importants ont fini par revenir à la France et à l’Espagne.


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