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4 salariés sur 10 déclarent souffrir d’un manque de reconnaissance et d’une surcharge de travail


42% des salariés déclarent être en détresse psychologique selon une étude. C’est 6 points de moins qu’en octobre dernier, mais la situation reste préoccupante.

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Il y a encore trop de salariés dans

Depuis mars 2020, Empreinte humaine, firme spécialisée dans la promotion de la qualité de vie au travail, s’est donné pour mission de mesurer régulièrement la santé mentale des salariés. Les derniers résultats sont commentés par Sarah Lemoine.

franceinfo : Quelle est la situation psychologique des salariés, selon cette entreprise ?

Sarah Lemoine :Son dernier baromètre, dévoilé mardi, montre une très légère amélioration. 42 % des personnes interrogées avant l’été se disaient en détresse psychologique, contre 48 % en octobre dernier. En revanche, la part de personnes souffrant de détresse sévère reste stable. Elle représente toujours 15 % des personnes interrogées. Enfin, 1 salarié sur 10 risque toujours un burn-out grave, notamment les jeunes. Un résultat cohérent avec la hausse des arrêts maladie longue durée et qui est inquiétant.

Cet état de détresse psychologique est-il directement lié au travail ?

Au cours des 4 dernières années, les Français ont traversé de nombreuses crises : le Covid, les effets de la guerre en Ukraine, la hausse du coût de la vie et une crise politique majeure. Pourtant, 8 salariés sur 10 en détresse psychologique attribuent cette situation à leur travail, partiellement ou totalement. Interrogés, ils citent le manque de temps pour effectuer correctement leurs tâches, l’incapacité à refuser une charge de travail supplémentaire alors qu’ils sont déjà débordés, le fait d’utiliser des outils de travail inadaptés ou dysfonctionnants. Ils évoquent également le fait de devoir privilégier la quantité à la qualité, le manque de retour sur le travail accompli et la peur du blâme en cas d’erreur. Ces salariés « gênés » ont jusqu’à deux fois plus de risques d’être en détresse que leurs collègues, selon l’étude.

Quelles sont les marges de progression des entreprises pour améliorer la qualité de vie au travail ?

Près de la moitié des salariés interrogés affirment que les managers toxiques ne sont pas recadrés dans leur entreprise, et que le droit à la déconnexion n’est pas vraiment appliqué. Plus de la moitié déplorent que les objectifs fixés ne soient pas ajustés en fonction du stress et des risques psychosociaux. Le gros problème reste, selon le fondateur du cabinet Empreinte humaine, la charge de travail. Le management ne sait pas la mesurer ou la mesure mal, notamment dans les petites et moyennes entreprises. C’est là que la proportion de salariés en détresse psychologique est la plus élevée selon l’étude.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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