4 millions d’entrées pour cette comédie française culte qui a battu James Bond
Ce soir TF1 diffuse un classique du cinéma français avec « Mais où est donc est donc passé la septième compagnie ? », qui lors de sa sortie en 1973 fut l’un des plus gros succès de l’année en France, surpassant même James Bond.
Mais où est passée la septième compagnie ?premier opus d’une trilogie culte
Dans la liste des comédies françaises sur la Seconde Guerre mondiale, on pense naturellement à La grande serpillère (1966). Cependant, l’impact que Mais où est passée la septième compagnie ? (1973) en France. La comédie de Robert Lamoureux a connu un tel succès qu’elle a donné lieu à deux suites avec La Septième Compagnie a été retrouvée (1975) et La Septième Compagnie au clair de lune (1977). Une trilogie culte marquée par les déboires d’une compagnie très maladroite qui tenta à chaque fois d’échapper aux Allemands en juin 1940.
Cette société se compose de Sergent-major Chaudard (Pierre Mondy), de Tassin (Aldo Maccione) et de Pithivier (Jean Lefèbvre)Trois soldats qui parviennent miraculeusement à ne pas être capturés grâce à leurs gaffes incessantes. Les situations et les dialogues du film en font une pure comédie populaire. Pourtant, pendant le tournage, le réalisateur Robert Lamoureux n’a cessé de demander plus de sérieux envers ses acteurs. Notamment à Aldo Maccione, qui ne cessait de plaisanter et de faire rire ses collègues, à tel point que le cinéaste est allé se plaindre auprès du producteur Alain Poiré. Considérant que ces remarques étaient injustes, et qu’il y avait trop de tolérance envers Jean Lefèbre qui, lui, pouvait arriver en retard sur le tournage, Aldo Maccione a quitté le plateau un jourC’est pour cette raison que l’acteur fut remplacé dans les suites par Henri Guybet.
James Bond, un succès au cinéma
Bien sûr, ces tensions sur le tournage de Mais où est passée la septième compagnie ? ne se font pas sentir devant le film. Et cela n’a eu aucun impact sur la sortie. Le 13 décembre 1973, le long métrage débute son aventure en salles. A cette époque, il y avait de la concurrence puisqu’une semaine plus tard sortait le 8ème James Bond : Vivre et laisser mourir (1973), premier opus de l’ère Roger Moore. Cependant, pour la saga 007, les figures en France étaient devenues moins marquantes depuis la fin des années 1960.
Car si Sean Connery a toujours dépassé les 4,4 millions d’entrées, la parenthèse George Lazenby (Sur le service secret de Sa Majesté) n’a attiré que 1,9 million de spectateurs en 1969. C’est le plus mauvais score de la franchise. Deux ans plus tard, le retour de Sean Connery est moins remarqué que les précédentes aventures de James Bond, puisqu’il cumule « seulement » 2,4 millions d’entrées avec Les diamants sont éternels (1971).
Il y avait donc de l’espoir pour Vivre et laisser mourir. Mais même avec 3 millions d’entrées, le film est finalement tombé loin derrière Mais où est passée la septième compagnie ?qui a accumulé de son côté 3,94 millions d’entrées. Il était alors le troisième plus grand succès en France en 1973derrière Je m’appelle Personne (4,7 millions) et Les aventures du rabbin Jacob (7,2 millions). Et devant Le Grand Bazar (3,91 millions) et La douleur dans le cul (3,3 millions).