Pour son avant-dernier match de préparation, après deux défaites de suite, l’équipe de France avait à cœur de se rassurer face à une équipe canadienne qu’elle venait d’affronter en mêlée et qui l’avait humiliée au Mondial. Dans un match où les Français n’ont pas su freiner la paire Gilgeous-Alexander – Barrett, les Bleus se sont inclinés en encaissant 85 points.
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La mission n’a pas été des plus faciles pour l’équipe française. Battre l’équipe canadienne, médaillée de bronze à la dernière Coupe du monde, tout en étant privée d’un de ses piliers en Nicolas Batum. Le Canada, de son côté, ne peut pas compter sur son leader, Jamal Murray. Disons que c’est un bon échange. En termes de dispositif, Vincent Collet effectue deux changements dans son cinq de départ et remanie son arrière-garde. Frank Ntilikina remplace Matthew Strazel au poste de meneur tandis qu’Evan Fournier prend la place de Bilal Coulibaly au poste d’arrière. Pour le reste, Isaïa Cordinier, Victor Wembanyama et Rudy Gobert conservent leurs places. Mais malgré un secteur intérieur inchangé, c’est à l’avant-garde que le match prend très vite une tournure, sur la possession défensive qui suit l’ouverture du score de Rudy Gobert.
Wemby prend deux fautes en 45 secondes. Bonjour début de match pourri. Il est temps de faire une interception et de se diriger vers le banc. La sortie de l’alien coïncide avec une phase où à part Rudy, personne ne trouve le chemin des filets pour les FrançaisLes Canadiens ne sont pas plus en réussite, hormis les lancers francs et un gros 3-points de Shai Gilgeous-Alexander. Ensuite, ils trouvent leur rythme, s’appuyant sur des ballons volés et des paniers en transition. Côté français, on ne se fait toujours pas trop engueuler. 15-6 Canada, Vincent Collet doit prendre un temps mort. On parvient à sortir un petit 10-2 du bois (coïncidence alors que Shai est sur le banc) pour revenir à un point des Maple Syrups. Grâce aux deux gros 3-points de Nando De Colo, auxquels Kelly Olynyk répond par un fadeaway au buzzer.
Le score est de 25 à 19 pour débuter le deuxième quart-temps. Wembanyama revient sur le terrain dès le début, et directement une passe décisive pour Bilal. Malgré un bon début de quart-temps, les Bleus ne parviennent pas à revenir plus que ça au score. La grosse mixtape que Shai met sur Rudy n’arrange pas les choses, mais Victor répond par derrière avec un gros 3-points sur l’action suivante. On remarque que les Canadiens sont bien au-dessus en attaque. Côté coq, on est obligé de miser sur des fadeaways déséquilibrés à 3 points de Wemby. Ok. Parfois, ça rentre. Parce que c’est Wemby. Mais en termes d’organisation offensive, ce n’est pas l’extase. Peu de mouvements en attaque pour les Blues. C’est un enchaînement de fautes et de tirs manquéset sur un dernier gros dunk de Guerschon Yabusele, les Bleus rentrent aux vestiaires menés 40 à 44.
N’es-tu pas content?
Quadruple. pic.twitter.com/etJuulxPzQ
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Les Blues ont la bonne idée de lancer un 5-0 dès le début du troisième quart-temps. Ce casse-cou du nom de Dillon Brooks récolte trois fautes en quelques minutes, Bilal Coulibaly sort un énorme contre sur un tir à 3 points de Luguentz Dort. Mais les Canadiens enchaînent les gros runs et dans une équipe qui peut compter sur Shai, son cousin Nickeil Alexander-Walker, RJ Barrett, Dillon Brooks et Andrew Nembhard, c’est le seul Olynyk qui envoie panier sur panier pour vraiment faire grincer des dents Vincent Collet. Mais une fois de plus, sur un gros 3-points, Guerschon Yabusele s’offre le dernier panier du quart et sonne le début d’une révolte chez les Blues. 58-66 Canada. Le résultat pourrait être beaucoup plus lourd.
Quand tu traînes trop à 3 pts avec Bilal Coulibaly dans le coin pic.twitter.com/RxceoXyTTk
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Le même Guerschon inscrit un panier à trois points au début du quatrième quart. Dillon Brooks se fait huer à chaque fois qu’il interagit avec une action, et on se dit qu’en travaillant à bien défendre la paire Shai Gilgeous-Alexander – RJ Barrett, il y a de quoi espérer. Et justement, on n’y arrive pas. Sur un gros panier à trois points de Shai, les Canadiens reprennent une avance de 10 points. Vincent Collet prend un temps mort. Première action après le temps mort, la consigne d’Evan Fournier de faire tourner Kelly Olynyk n’est pas suivie. Les Blues concèdent une autre longue distance du poilu agaçant. Les Canadiens arrivent à 10-0. Les espoirs français s’évanouissent peu à peu. On retrouve des points sur des ballons donnés à Rudy Gobert mais la machine canadienne est trop dure à arrêter. Sur un dernier trois points de Barrett, les espoirs français s’éteignent.
SGA est trop fort et il le sait 😏pic.twitter.com/3NpJzvW7Fr
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On croyait bien au gros tir du parking sur la faute de Guerschon, mais la marche était très haute pour l’équipe française. Sur une dernière séquence de tricot d’Andrew Nembhard suivie d’une passe bien sentie à Dwight Powell, on plie les poteaux. La preuve, les frères Scrubb reviennent. Il y a eu quelques satisfactions côté français : Yabusele, encore une fois (19 points en 22 minutes). De bonnes séquences de Mathias Lessort en sortie de banc. L’impact de Victor Wembanyama (10 points, 7 rebonds, 4 passes et 2 interceptions) quand il est sur le parquet. Mais on ne peut qu’être inquiet quand on voit que nos deux arrières titulaires ont marqué six points au total, tout en étant décevants en défense. En face, Jamal Murray n’était même pas là, et la paire RJ Barrett – Shai Gilgeous-Alexander a tout de même cumulé 44 points.
Score final, 85-73 Canada.
Troisième défaite consécutive en prépa.
C’est une préparation, mais il y a de réelles inquiétudes offensives qui persistent. Encore et encore.
Une semaine avant le premier match des JO contre le Brésil (que nous commenterons en direct).
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Seulement douze points d’écart au final mais beaucoup plus de feeling entre l’Equipe de France et le Canada à Orléans. Trois défaites de suite, ça commence à peser. Il va falloir compter sur le staff français pour trouver des ajustements, continuer à travailler et trouver un moyen d’aborder les Jeux Olympiques avec une meilleure dynamique que ça.