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38 morts, un million de personnes évacuées… Les terribles images de la catastrophe

Le cyclone Remal a frappé l’Inde et le Bangladesh dimanche soir et lundi. Particulièrement longue, elle a causé de nombreux dégâts et causé la mort d’au moins 38 personnes.

Villages submergés, toits arrachés, lignes électriques coupées… Le cyclone Remal a durement frappé lundi les côtes de l’Inde et du Bangladesh, faisant au moins 38 morts. Selon les autorités, 3,75 millions de personnes ont été touchées au total.

Selon Mohibbur Rahman, ministre bangladais chargé de la gestion des catastrophes, 35 483 maisons ont été détruites et 115 992 endommagées. 240 millimètres de pluie ont été enregistrés dans les rues de Chittagong, la deuxième plus grande ville du Bangladesh, et plus de 12,5 millions de personnes se sont retrouvées sans électricité.

La situation était particulièrement difficile sur les côtes, notamment à Manpura, dans le district bangladais de Bhola, où une importante digue a été endommagée par de fortes vagues et des pluies. Au moins 800 000 habitants ont fui la côte du pays pour se réfugier.

© REUTERS/Mohammad Ponir Hossain

©REUTERS/Mohammad Ponir Hossain

En Inde voisine, au moins 12 ouvriers sont morts dans l’effondrement d’une carrière de pierre suite à des pluies torrentielles. Plus de 150 000 personnes se sont retirées loin de la mer, quittant la région forestière des Sundarbans, là où le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna se jettent dans le golfe du Bengale.

Là aussi, plusieurs digues ont été détruites et des milliers d’arbres ont été déracinés. Au plus fort du cyclone, la vitesse du vent a atteint 111 km/h, selon le département météorologique du Bangladesh. Remal s’est ensuite transformé en tempête, mais les vents et la pluie ont continué à balayer la côte.

©Munir Uz Zaman / AFP

©Munir Uz Zaman / AFP

D’une durée de 36 heures, le cyclone a été l’un des plus longs jamais connu par le Bangladesh. Le dernier record remonte à 2009, avec le cyclone Aila qui avait duré environ 34 heures. Remal s’est également formé en un temps record, en seulement trois jours alors qu’habituellement « cela prend sept à huit jours », explique Azizur Rahman, directeur du département météorologique du Bangladesh.

Selon lui, le changement climatique est responsable de ces changements mais aussi de la fréquence croissante des cyclones dans la région. Au cours des dernières décennies, leur nombre est passé de un à trois par an.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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