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38 ans après l’accident de moto de Coluche près de Grasse, le conducteur du « Putain de camion » est décédé

Le 19 juin 1986, Coluche percute un poids lourd à 60 km/h, sans casque. Il est mort sur le coup.
PIERRE VERDY / AFP

Albert Ardisson est décédé à son domicile, à Carros (Alpes-Maritimes), dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 85 ans.

Le Figaro Nice

L’homme qui a tué Coluche est mort. Le 19 juin 1986, Albert Ardisson sort de l’anonymat de la manière la moins honorable possible. Vers 16h30 ce jour-là, sur la départementale 3 entre Valbonne et Châteauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes), le camion de 38 tonnes qu’il conduisait a brutalement coupé la trajectoire d’un deux-roues arrivant en face. A sa tête, l’humoriste le plus influent de France à l’époque et le fondateur des Restos du coeur : Coluche.

Ce dernier, pourtant pilote expérimenté (il avait battu le record du monde de vitesse moto sur un kilomètre lancé sur piste un an plus tôt), n’a pas pu éviter le choc. Il a percuté le camion à 60 km/h, sans casque, et est décédé sur le coup. « Je vous dis qu’il allait très vite ! », s’est défendu le même jour et sur place Albert Ardisson, interrogé par France 3 Côte d’Azur. Et de reconnaître, confus et sous le choc, qu’il « je n’ai pas vu » le comédien sur sa moto alors qu’il s’engageait dans la voie par laquelle il devait le percuter quelques secondes plus tard. Jugé pour homicide involontaire, il est condamné le 10 mars 1988 par le tribunal correctionnel de Grasse à 1 000 francs d’amende, soit environ 150 euros.

Dépression

Près de quatre décennies après ce drame qui a choqué la France entière, celui qui conduisait le « Putain de camion » (titre d’un album de Renaud en hommage à Coluche, sorti en 1988) est décédé à son tour, à l’âge de 85 ans, au cours la nuit du mardi au mercredi. La nouvelle a été annoncée par sa petite-fille sur les réseaux sociaux.

Selon belle matinée, celui qu’on surnommait familièrement « Bébert » vivait depuis des années à Carros, tout près de Grasse, où il se consacrait exclusivement à sa passion pour la pétanque. Interviewé en 2013 par Le Petit Niçois après 27 ans de silence, Albert Ardisson est revenu très brièvement sur cet épisode »très sérieux» de sa vie, source d’une profonde dépression. Ses obsèques auront lieu en début de semaine prochaine, dans un cimetière de Cagnes-sur-Mer.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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