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35 ans après la chute du mur de Berlin, les inégalités persistent

Malgré la chute du mur de Berlin il y a plus de trente ans, l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest restent divisées.

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En novembre 1989, la frontière entre l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest s’ouvre. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO / AFP)

C’était il y a 35 ans, le 9 novembre 1989 : la chute du mur de Berlin qui divisait l’Allemagne entre 1961 et 1989. Avec la réconciliation entre l’Est et l’Ouest, l’Allemagne a grandi de 43 % et sa population a augmenté d’un quart. Si la frontière physique a disparu, les inégalités demeurent même si les autorités font tout pour les estomper.

A Berlin, il ne reste que quelques centaines de mètres de mur encore intacts sur les 155 kilomètres de béton gris qui séparaient l’Est de l’Ouest. Comme les restes d’un mur dont le souvenir s’estompe, estime le bourgmestre Kai Wegner : « Si vous demandez aujourd’hui aux Berlinois, moi y compris, où est passé exactement le mur, beaucoup ne seront plus en mesure de le dire avec précision… Et c’est une bonne chose. »

Si le mur a disparu, les divisions demeurent malgré tout : les salaires sont 20 % inférieurs à l’Est et ce sont les Allemands de l’Ouest qui occupent les postes de responsabilité, par exemple. La réunification n’est pas complète ; estime Dirk Oschmann, l’auteur d’un livre sur le sujet : « 20% des Allemands de l’Ouest ne sont jamais allés à l’Est. L’Est est décrit comme un endroit où vivent des gens bizarres, qui sont généralement des nazis. Ils disent que c’est moche et ce sont toujours des images de délabrement qui circulent dans les séries télévisées. Au fond, le L’Est est une région où nous n’avons aucune raison d’aller.

Au gouvernement, Carsten Schneider est chargé d’aplanir les différences entre l’Est et l’Ouest. Il estime que l’ex-RDA a des atouts à mettre en avant : « Il y a des emplois, mais aussi de très bonnes écoles. Sur le marché immobilier, on peut louer un appartement rénové à Chemnitz pour six euros le mètre carré. Et nous avons des terrains où les entreprises peuvent s’implanter. Tout cela , à une heure de train de Berlin. »

Après la chute du Mur, plus de trois millions d’Allemands ont quitté l’Est pour s’installer à l’Ouest. L’ex-RDA, avec sa démographie vieillissante et sa pénurie de main d’œuvre, a plus que jamais besoin d’attirer de nouveaux habitants.

35 ans après la chute du mur de Berlin, les inégalités persistent – rapport de Sébastien Baer

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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