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34 prisonniers, dont le prix Nobel de la paix Mohammadi, entament une grève de la faim

Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023 et détenue en Iran, a fait cette annonce sur X à l’occasion des deux ans de « Femme, vie, liberté ». A Paris, des centaines de personnes ont manifesté dimanche en soutien à la société civile iranienne.

Trente-quatre prisonnières iraniennes ont entamé une grève de la faim pour « commémorer » le deuxième anniversaire du mouvement «Femmes, Vie, Liberté» et la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée pour ne pas avoir respecté le strict code vestimentaire islamique, a annoncé Narges Mohammadi.

Le lauréat iranien du prix Nobel de la paix, détenu depuis novembre 2021, a annoncé sur X que« Une fois de plus, les prisonniers politiques et idéologiques d’Evin (centre pénitentiaire près de Téhéran, ndlr) ont entamé une grève de la faim en solidarité avec la population qui proteste en Iran contre la politique oppressive du gouvernement ».

Des centaines de manifestants à Paris

C’est en chantant « Femme, Vie, Liberté » Des centaines de personnes ont défilé dimanche à Paris pour manifester leur soutien à la société civile iranienne, deux ans après la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne tuée pour avoir porté un voile mal porté en Iran, a constaté l’AFP.

Chirinne Ardakani, avocate franco-iranienne et membre du collectif Iran Justice, a déclaré que « sacrifices » Les Iraniens opposés au régime n’étaient pas « pas en vain ». « Tout a changé en Iran, dans les mentalités, dans la société »a-t-elle déclaré à l’AFP. « On est passé d’une culture absolument patriarcale, où il n’était même pas question qu’elles puissent se dévoiler dans la rue, à un soutien massif à ces femmes »Les prisonniers publient des écrits depuis leurs lieux de détention, souligne-t-elle. « Nous avons vraiment vu que le quartier des femmes de la prison d’Evin s’est imposé comme le bastion de la résistance dans cette lutte pour les femmes iraniennes, pour la démocratie, pour la liberté. ».

La marche, organisée par un collectif d’une vingtaine d’associations de défense des droits de l’homme, a également reçu le soutien de Benjamin Brière et Louis Arnaud, deux Français qui avaient été arbitrairement arrêtés et détenus en Iran avant d’être libérés respectivement en mai 2023 et en juin dernier. L’Iran est accusé d’arrêter des Occidentaux sans motif et de les utiliser comme monnaie d’échange dans les négociations d’État à État. La diplomatie française décrit ces prisonniers comme« otages d’État ».

« Quelle ironie que je me trouve ici aujourd’hui, après avoir passé près de deux ans dans la prison d’Evin pour ma participation présumée aux manifestations de septembre 2022. »a souligné Louis Arnaud, qui s’exprimait publiquement pour la première fois depuis sa libération. « Oui, j’ai été en prison, mais ce fut un grand honneur d’avoir pu vivre parmi vous, combattants de la liberté, qui avez partagé mes peines. »il a continué.

Sylvie Brigot, directrice exécutive d’Amnesty International, a dénoncé la répression continue. « La peine de mort est encore utilisée massivement comme instrument pour instiller la peur »elle se lamentait. « Et il y a encore des milliers et des milliers de personnes injustement détenues sans procès. »

Trois autres ressortissants français sont toujours détenus en Iran : le couple Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêté en mai 2022 et accusé d’être des espions, ainsi qu’un homme prénommé Olivier, dont le nom de famille n’a pas été rendu public.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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