Le suspect a été mis en examen par un juge de la division des affaires froides de Nanterre, qui a repris ce dossier en 2022.
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Trente-quatre ans après l’assassinat de Carole Soltysiak, un troisième homme a été mis en examen jeudi 10 octobre pour meurtre et viol, a appris franceinfo de source proche du dossier. Le suspect a été mis en examen par un juge de la chambre froide de Nanterre, qui a repris ce dossier en 2022. Agé de 62 ans, il a été interpellé et placé en garde à vue en début de semaine à Monceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. -Loire.
Carole Soltysiak a été violée et assassinée le 17 novembre 1990, alors qu’elle avait 13 ans. Elle a été retrouvée morte nue, le corps partiellement calciné, dans un bois près de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. La mort de l’adolescente s’inscrit dans le cas des « disparus de l’A6 », onze jeunes femmes victimes dans un rayon de 200 kilomètres, à proximité de l’autoroute A6, entre 1984 et 2005.
Pendant dix ans, aucun suspect n’a été arrêté. Puis en 2000, deux hommes ont été inculpés. Ils ont reconnu les faits, avant de se rétracter. Les deux suspects n’ont jamais été jugés. L’un des deux est interné dans un centre psychiatrique, l’autre est libre.
L’arrestation de ce troisième suspect est « un événement capital qui nous amène à un renvoi devant un tribunal correctionnel », salue l’avocat de la famille, Didier Seban, auprès de franceinfo. « Nous savions qu’il y en avait trois car des témoins et des victimes de tentatives d’enlèvement ont indiqué qu’il y en avait trois dans la voiture »précise l’avocat, ajoutant que le troisième homme inculpé jeudi est « par rapport aux deux autres, ils sont amis et viennent de la même ville ».
Après des années d’attente, « c’est une réussite très importante pour la famille de Carole et pour les sinistrés de Saône-et-Loire, ceux que l’on appelle les disparus de l’A6 », insiste Didier Seban. Il note le travail de la cellule des crimes non résolus de Nanterre. « Il a finalement fallu avoir des juges et des enquêteurs déterminés pour que nous soyons, je crois, sur la voie de la résolution de cette affaire, c’est un grand pas vers la vérité. »
A ce stade, le centre des crimes en série ou non élucidés de Nanterre n’a pas répondu aux sollicitations de franceinfo.