Au milieu de rumeurs racistes infondées, la petite ville de Springfield, dans l’Ohio, a reçu 33 menaces à la bombe en quelques jours, a indiqué Mike DeWine, le gouverneur de cet Etat du nord-est des Etats-Unis, lors d’une conférence de presse lundi 16 septembre. Lancée sur les réseaux sociaux et propagées par les républicains, ces rumeurs affirment que des immigrants haïtiens – arrivés par milliers dans la ville ces dernières années grâce à un plan municipal pour attirer des travailleurs – voleraient des chats, des chiens et d’autres animaux de compagnie pour les manger.
Malgré les démentis de la police et des autorités, la reprise de ces rumeurs par le candidat républicain Donald Trump lors d’un débat télévisé a contribué à créer un climat extrêmement tendu dans la ville, les Haïtiens sur place craignant des violences racistes. Les 33 menaces reçues se sont toutes révélées fausses et « certains venaient d’un pays particulier »a déclaré le gouverneur à Springfield, sans le nommer. « Nous pensons qu’il s’agit d’une nouvelle opportunité de perturber les États-Unis. »a-t-il ajouté sans donner plus de détails sur les alertes reçues.
Les écoles évacuées
Des écoles et la mairie ont été évacuées à la suite de ces menaces, et le maire a déclaré avoir reçu des menaces de mort. DeWine n’a pas précisé si son décompte comprenait également les menaces d’action violente et l’alerte à la bombe de lundi au Capitole de l’Ohio à Columbus. Deux écoles ont été évacuées lundi à Springfield, selon les médias locaux, mais les autorités n’ont pas immédiatement donné de raison à leur fermeture. Le gouverneur républicain, qui a pris ses distances avec les propos de Donald Trump et les rumeurs propagées par des membres de son parti, a annoncé le déploiement de 36 policiers autour des écoles de la ville, qui sont habituellement affectés aux contrôles routiers dans l’Etat.
