3000 euros d’amende pour Jul, absent au procès en appel pour le meurtre de son ancien manager
La star du rap marseillais Jul, qui ne s’est pas présenté pour témoigner au procès en appel pour le meurtre de Karim Tir, son manager en 2014, a été condamnée mercredi à une amende de 3.000 euros, selon une source judiciaire. Alors que la procédure touche à sa fin, le président de la cour d’appel des Bouches-du-Rhône a fixé le montant de l’amende, selon cette source, qui a confirmé une information du quotidien régional La Provence.
A l’ouverture du procès, le 9 septembre, Julien Mari, dit Jul, avait demandé, dans un courrier de son avocat, à être dispensé de comparaître, précisant qu’il se trouvait à l’étranger pour des raisons professionnelles. Mais pour l’avocate de la victime, Ménya Arab-Tigrine, il était important de l’entendre comme témoin car il était « son ami » et avait passé les heures précédant le drame avec lui. « Même s’il pense que sa notoriété le place au-dessus de la cour d’assises, il doit être avec nous », a-t-elle déclaré.
25 ans de prison en première instance pour l’accusé
Le procureur général, Christophe Raffin, avait ignoré son absence lors du premier procès en 2023, mais il avait cette fois exigé qu’il soit condamné à une amende pour son absence. Le tribunal était même prêt à l’entendre par visioconférence s’il se trouvait dans le même fuseau horaire que la France. Et le président du tribunal avait dans le même temps ordonné qu’une équipe de police se rende à son domicile pour lui demander de comparaître.
Karim Tir, 30 ans, alors manager du rappeur, avait été tué le 12 juin 2014 devant une station de métro à Asnières (Hauts-de-Seine), près de Paris, par deux hommes à moto. En mars 2023, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait condamné Mohamed Seghier, 45 ans, et Juan Marti, 41 ans, à 25 ans de prison pour meurtre en bande organisée. Les deux hommes avaient fait appel de leur condamnation et sont donc jugés en appel dans ce procès qui doit s’achever vendredi.
Le milieu du rap est régulièrement le théâtre d’actes de violence. Fin août, deux amis d’un autre rappeur marseillais, SCH, ont été pris pour cible à la sortie d’un concert dans une discothèque de La Grande-Motte. L’un d’eux a été tué et l’autre grièvement blessé. L’enquête, initialement menée par le parquet de Montpellier, a été transférée au parquet de Marseille, où la juridiction spécialisée en matière de délinquance organisée (Jirs) mène les investigations.
