30% des hôpitaux déclarent des incidents graves suite à une poussée de l’épidémie, selon le Samu-Urgence de France

30 % des hôpitaux ont signalé des incidents graves suite à la recrudescence de l’épidémie de grippe. C’est le résultat d’une enquête menée par le Samu-Urgence de France du 9 au 12 janvier. Plus de 130 établissements privés et publics ont été interrogés. 89 % d’entre eux ont déclenché durant cette période soit un « plan blanc » soit le « plan tension hospitalière ».

« Nous sommes mal soignés »» déclare Marc Noiset, président du Samu-urgences de France, vendredi 17 janvier sur franceinfo. « La situation épidémique actuelle qui sature nos services d’urgence entraîne des soins qui ne sont pas forcément sûrs et de qualité »ajoute-t-il. Les services d’urgence en aval, où les patients ne sont hospitalisés que quelques jours, étaient saturés dans 90 % des cas. Dans 93 % des services d’urgence, le nombre de « patients sur civière » a bondi. Et pourtant, un tiers des établissements interrogés avaient déprogrammé une partie de l’activité chirurgicale, plus de 40 % avaient réorganisé les soins.

Face à cet afflux de patients, moins de 10 % des services médicaux d’urgence ont pu faire appel à des renforts de médecins régulateurs ou d’assistants régulateurs. Conséquence : le Samu Urgence de France réclame davantage d’ouvertures de lits en période d’épidémie. La structure dénonce le traitement inhumain des patients.

Pour mieux le mesurer, le Samu Urgence de France exige que chaque matin, le nombre de « patients sur civière » soit publié dans chaque hôpital. Parmi ses revendications : l’interdiction définitive de la possibilité d’hospitaliser une personne dans un couloir ou encore la remise à jour des réunions nationales de pilotage annulées fin 2023.