3 millions d'entrées pour ce "buddy movie" culte qui a battu Martin Scorsese
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3 millions d’entrées pour ce « buddy movie » culte qui a battu Martin Scorsese

Ce soir, Arte diffuse « Un éléphant, ça trompe beaucoup », une comédie culte d’Yves Robert sur une bande d’amis incarnés par Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux.

Un éléphant triche beaucoup : Jean Rochefort et ses amis

Après le succès de la Le retour du grand blond (1974), suite de Grande blonde avec une chaussure noire (1972), toujours avec Pierre Richard, Yves Robert enchaîne avec une autre comédie culte. Sortie en 1976, Un éléphant triche beaucoup est un mélange d’humour, de romance et de drame parfaitement équilibré pour représenter la vie deun groupe d’amis d’une quarantaine d’années.

Le flegmatique Jean Rochefort joue l’un des rôles principaux, celui d’Étienne Dorsay, aux côtés Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux. Le premier incarne Daniel, toujours pétillant, qui finira par avouer à ses amis son homosexualité – un thème important pour l’époque. Le deuxième est Simon, un médecin hypocondriaque qui ne supporte plus sa mère étouffante. Enfin, le dernier incarne Bouly, qui sous ses airs de macho séducteur va prendre une claque lorsque sa femme décide de le quitter. Tout cela se joue sous le regard d’Étienne, qui fantasmer une autre viefait d’infidélité.

Un éléphant est très trompeur ©Gaumont
Un éléphant est très trompeur ©Gaumont

Il ressort deUn éléphant triche beaucoup une comédie douce-amère, qui parvient à représenter ce monde de bourgeois quadragénaires en y puisant une certaine empathie. Plus pour certains que pour d’autres cependant. C’est notamment le personnage de Daniel qui est le plus bouleversant lorsqu’il apprend la mort de sa mère. À l’inverse, Étienne est beaucoup plus désagréable, mais apparaît aujourd’hui plus ridicule qu’autre chose. Un personnage qui n’a pas l’ambition d’être agréable. Il n’en demeure pas moins que le long métrage, tel qu’il est écrit, Télérama« s’améliore avec l’âge » et reste important dans le genre « film de copains ».

Un succès et un remake américain

En fait, des années plus tard, d’autres films de ce genre ont été découverts, comme Le cœur des hommes (2003) ou Les Petits Mouchoirs (2010). Des œuvres souvent appréciées du public, comme en témoigne le succès deUn éléphant triche beaucoup à sa sortie. Près de 3 millions de billets ont été vendus l’année de sa sortie. Soit le 7ème plus gros score au box-office français, devant le célèbre Course de taxi par Martin Scorsese (2,7 millions d’entrées). Mais l’impact de la comédie d’Yves Robert dépasse les frontières de la France et attire l’attention d’Hollywood.

En 1984, Gene Wilder a proposé un remake sous le titre La fille en rouge. Référence à la scène où Jean Rochefort rencontre Anny Duperey sur un parking et voit sa longue robe rouge s’envoler à cause d’une bouche d’aération, dévoilant ses sous-vêtements. Une scène elle-même inspirée de celle de Marilyn Monroe Dans Sept années de réflexion (1955). Gene Wilder la reprend dans son remake et en fait le déclencheur, avec Kelly LeBrock pour incarner la femme en rouge. Si la version américaine a convaincu, rapportant 25 millions de dollars de recettes aux États-Unis, en France, le public aura préféré la version originale. Le long métrage n’a cumulé que 75 000 entrées.

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