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3 choses insolites à savoir sur le loup à crinière, dont l’urine sent fortement le cannabis


Avez-vous déjà entendu parler du loup à crinière (Chrysocyon brachyurus) ? Souvent méconnu, cet animal fascinant est originaire d’Amérique du Sud, principalement du Brésil, d’Argentine, de Bolivie et du Paraguay. Il se distingue non seulement par son apparence, mais aussi par son mode de vie… et son urine. Voici trois faits surprenants à connaître sur ce canidé hors du commun.

Un loup qui ressemble à un renard… mais qui n’est ni l’un ni l’autre

Avec son apparence élancée, ses longues pattes et son nom de loup à crinière, ce canidé est associé au loup, tandis que son pelage roux ressemble visuellement à celui du renard. Cependant, il ne s’agit ni d’un vrai loup ni d’un renard.

Sa lignée évolutive a ainsi divergé il y a des millions d’années, ce qui en fait une espèce à part entière. Le loup à crinière appartient à un genre unique parmi les canidés, appelé Chrysocyonce qui signifie littéralement « chien d’or » en grec ancien.

Dans les fjords de l’ouest de l’Islande, au cœur du sanctuaire du renard arctique

Bien qu’il semble être « monté sur des échasses », avec ses longues pattes qui peuvent paraître disproportionnées par rapport à son corps, celles-ci sont une adaptation lui permettant de survivre dans son habitat naturel : les vastes plaines et prairies d’Amérique du Sud. Ces membres allongés lui permettent de se déplacer facilement dans les hautes herbes qui couvrent son territoire, améliorant ainsi sa capacité à repérer des proies potentielles ou à se déplacer sans être vu par ses prédateurs.

Quant à sa crinière, elle est érectile. Le loup la lève lorsqu’il est en alerte ou face à une menace, lui donnant ainsi une apparence plus imposante et dissuasive.

Un loup qui aime… les fruits !

L’une des caractéristiques les plus surprenantes du loup à crinière est son régime alimentaire. Bien qu’il chasse des petits mammifères, des oiseaux et des reptiles, les plantes occupent une place importante dans son alimentation, en particulier un fruit appelé « fruta do lobo » – traduit par « fruit du loup » – (Solanum lycocarpum). Ce fruit, qui ressemble à une grosse tomate verte, est un élément essentiel de son alimentation et est également connu pour ses propriétés médicinales. Les chercheurs ont observé que la « fruta do lobo » peut aider l’animal à réguler son système digestif et à se débarrasser des parasites intestinaux. Ce comportement est rare chez les canidés, qui sont généralement plus carnivores.

L’adaptation à un régime alimentaire aussi varié a probablement permis au loup à crinière de prospérer dans des zones où les proies peuvent être rares à certaines saisons. Sa capacité à s’adapter à une grande variété de sources alimentaires, y compris les plantes, lui confère un avantage, tout en jouant un rôle dans la dispersion des graines dans tout son écosystème. En mangeant des fruits et en les transportant dans son intestin avant de les excréter dans différentes zones, il participe activement à la régénération de la végétation.

Une urine avec une odeur très particulière…

Mais la caractéristique la plus inhabituelle du loup à crinière est peut-être son odorat : l’odeur de son urine ressemble fortement à celle du cannabis. Pourquoi ? Son urine contient des composés volatils appelés « pyrazines », responsables de l’odeur piquante et herbacée souvent comparée à celle de la marijuana.

Notons que les pyrazines ne sont pas seulement présentes chez le loup à crinière. On les retrouve également dans certaines plantes et certains aliments. Chez cet animal, ces composés jouent un rôle crucial dans la communication territoriale. En déposant leur urine à des points stratégiques de leur territoire, les loups à crinière laissent de puissants signaux olfactifs qui avertissent les autres individus de leur présence. La forte odeur, associée à la pyrazine, permet à ces messages chimiques de persister dans le temps et de rester détectables, même dans de grands environnements ouverts, permettant à cet animal solitaire de réduire les rencontres potentiellement agressives avec d’autres congénères.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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