La conférence de presse du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, prévue ce samedi soir, est au cœur des discussions médiatiques, selon les quotidiens reçus par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le président Diomaye Faye, après cent jours à la tête du Sénégal, rencontrera six représentants de la presse nationale pour sa première interview officielle. Cette rencontre représente un test majeur, où il devra répondre à de nombreuses questions encore en suspens, en plus de faire le bilan de ses premiers actes de gouvernance.
Cette conférence de presse sera l’occasion pour le président de faire le bilan de ses cent premiers jours au pouvoir. Le journal note que les défis ne manqueront pas, notamment les questions du chômage des jeunes, les retards dans la reddition des comptes, le traitement des dossiers des victimes de l’ancien régime, ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale.
Principaux points de la conférence de presse :
- Bilan des 100 jours :
- Réductions de prix sur les produits de première nécessité :Le président Diomaye Faye a tenu sa promesse de campagne en réduisant les prix des produits de première nécessité comme le pain, l’huile et le sucre, apportant un soulagement significatif à une grande partie de la population.
- Lutte contre la corruption et audits :Plusieurs audits ont été lancés dans les secteurs du pétrole, du gaz, des mines, ainsi que dans les comptes publics des ministères. Cependant, les résultats de ces audits tardent à apparaître, ce qui suscite des critiques sur la lenteur de ces processus.
- Prêts et gestion économique :Le Sénégal a émis 750 millions de dollars d’euro-obligations pour couvrir son déficit budgétaire, mais le taux élevé de 7,75 % a suscité des débats et des critiques sur la gestion de la dette des gouvernements précédents et actuels.
- Questions d’actualité:
- Chômage chez les jeunes :L’un des dossiers brûlants auquel le président devra s’attaquer est le chômage persistant des jeunes Sénégalais.
- Responsabilité :Les attentes en matière de transparence et de responsabilité des actions gouvernementales sont élevées.
- Victimes de l’ancien régime :La création d’une commission pour indemniser les victimes des manifestations entre 2021 et 2024 prend du retard, ce qui constitue un autre point d’inquiétude majeur.
- Diplomatie et intégration régionale :
- Le président Diomaye Faye a rebaptisé le ministère des Affaires étrangères en ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, mettant l’accent sur l’intégration régionale et ayant déjà joué un rôle clé dans les discussions entre la CEDEAO et l’alliance du Sahel.
- Politique et gouvernance
- Dissolution de l’Assemblée nationale : Le président devrait aborder les raisons et les implications de la récente dissolution de l’Assemblée nationale, une décision controversée.
- Réformes institutionnelles : Les orientations futures du projet Pastef et les actions menées par le gouvernement seront également évoquées, notamment en ce qui concerne les réformes institutionnelles et les nominations sans appel à candidatures qui ont suscité des critiques.
- Croissance économique et développement :
- Prévisions de croissance :Quelle est la stratégie du gouvernement pour atteindre la prévision de croissance de 6,1% en 2024 malgré les défis mondiaux persistants ?
- Lutte contre l’inflation :Quelles mesures seront prises pour réduire l’inflation, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires qui a atteint 9,5% en 2023 ? .
- Gestion du déficit budgétaire :
- Réduction du déficit :Quelles sont les initiatives concrètes pour réduire le déficit budgétaire de 6,5% à 3,9% du PIB, comme le prévoient les accords avec le FMI ?
- Subventions énergétiques :Comment le gouvernement compte-t-il gérer les subventions énergétiques qui ont contribué de manière significative au déficit budgétaire ?
- Dette publique :
- Niveau d’endettement élevé :Quels plans sont en place pour réduire la dette publique, qui était de 75 % du PIB en 2023, à 65,7 % d’ici fin 2024 ? .
- Stratégies d’endettement :Comment le gouvernement compte-t-il gérer les emprunts futurs pour éviter des taux d’intérêt élevés comme ceux de 7,75 % pour les euro-obligations ?
- Secteurs du gaz et du pétrole :
- Exploitation des hydrocarbures :Quelles sont les prévisions pour l’exploitation des projets pétroliers et gaziers, notamment ceux du champ de Sangomar ?
- Impacts économiques :Quels seront les impacts à court et moyen terme de ces projets sur l’économie sénégalaise et sur la réduction de la dette publique ?
- Relations avec la France et la Sous-Région :
- Coopération franco-sénégalaise :Comment le président Bassirou Diomaye Faye compte-t-il renforcer les relations bilatérales avec la France, notamment après sa récente visite officielle ?
- Intégration régionale :Quelles initiatives sont prévues pour promouvoir l’intégration régionale par l’intermédiaire du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Etrangères ?
- Rôle au sein de la CEDEAO :Comment le Sénégal entend-il jouer un rôle de premier plan dans les discussions régionales, notamment avec l’alliance Sahel et la CEDEAO ?
- Gouvernance et transparence :
- Résultats de l’audit :Quand seront publiés les résultats des audits dans des secteurs clés tels que le pétrole, le gaz et les mines ?
- Réformes institutionnelles :Quelles autres réformes institutionnelles sont prévues pour améliorer la transparence et la bonne gouvernance ?
- Commerce :
- Balance commerciale :Quels sont les plans pour améliorer la balance commerciale du Sénégal, qui affiche un déficit de 6,1 milliards d’euros en 2022 ?
- Diversification des partenariats :Quelles sont les stratégies pour diversifier les partenaires commerciaux et réduire la dépendance vis-à-vis de certains pays ?
- Souveraineté alimentaire
- Comment le gouvernement Compte-t-il surmonter les obstacles tels que la concurrence des exportateurs internationaux qui perturbent les campagnes de commercialisation des produits agricoles locaux, notamment la filière arachide ?
- Quelles politiques seront adoptées pour atténuer les chocs sur les prix alimentaires causés par les crises mondiales telles que la guerre en Ukraine et la pandémie de COVID-19 ?
- Quelles actions concrètes ? seront entreprises pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires sénégalais face aux défis climatiques et économiques ?
- Comment l’État planifie-t-il soutenir les petits producteurs agricoles pour augmenter la production de riz et de céréales en quantité suffisante et atteindre l’autosuffisance alimentaire ?
Et vous, quelles questions auriez-vous posées au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye ?