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2,7 millions de demandeurs en France, un record

2,7 millions de demandeurs en France, un record

« Une dégradation de l’accès au logement » : le nombre de ménages en attente d’un logement social atteindra 2,7 millions au premier semestre 2024, soit une augmentation de 100.000 demandeurs par rapport à 2023, atteignant un nouveau record, a annoncé mercredi Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH).

« Une demande qui augmente partout »

« C’est une demande qui augmente partout. C’est le même phénomène que les années précédentes dans toutes les régions et qui montre à quel point la question de l’accès à un logement abordable reste très importante », a commenté l’ancien ministre du Logement lors d’une conférence de presse.

Dans le détail, 1,8 million de ménages attendent leur premier logement social et 870.000 déjà logés dans le parc existant attendent un nouveau.

« Une dégradation de l’accès au logement » qui s’accompagne d’une baisse du nombre d’approbations de nouveaux logements sociaux, a pointé Emmanuelle Cosse : quelque 82.000 logements sociaux ont été construits cette année, contre 120.000 il y a cinq ans, a-t-elle annoncé mardi sur RTL.

Emmanuelle Cosse a également dénoncé un gel des crédits accordés pour la rénovation des HLM.

L’ancien ministre du Logement, Patrice Vergriete, avait annoncé l’an dernier une enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur trois ans pour rénover le parc de logements sociaux. Mais « le gouvernement démissionnaire n’a pas tenu ses engagements (…) Cette enveloppe a déjà été gelée sans débat préalable en juillet par Bruno Le Maire de plus de la moitié », a-t-elle affirmé.

Un budget « qui nous coupe les jambes »

« Le gouvernement n’a même pas été capable de tenir un engagement qu’il avait pris, inscrit dans la loi de finances, depuis six mois ; c’est absolument inacceptable », a-t-elle déploré.

Dans un contexte politique et économique « extrêmement flou », « notre crainte est, d’une part, de manquer de visibilité, mais surtout d’être confrontés à un budget récessionniste et, surtout, qui nous coupe des vivres », a-t-elle ajouté.

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