250 000 Palestiniens appelés à évacuer
L’armée israélienne, qui a bombardé mardi le sud de Gaza, a donné de nouveaux ordres d’évacuation. Elle poursuit également ses opérations dans le nord et le centre du territoire palestinien.
L’armée israélienne a bombardé mardi la bande de Gaza, notamment le sud du territoire palestinien assiégé où elle a émis de nouveaux ordres d’évacuation, qui concernent « environ 250 000 personnes » selon l’ONU. « Nous avons vu des gens déménager, des familles déménager, des gens commencer à faire leurs bagages. »Louise Wateridge, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), a déclaré aux journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Gaza. « On estime qu’environ 250 000 personnes ont été touchées par ces ordonnances »elle a ajouté.
Par ailleurs, l’armée israélienne dit poursuivre ses opérations à Shujaiya (nord), dans le centre de la bande de Gaza ainsi qu’à Rafah, dans le sud du territoire palestinien où elle a lancé lundi de nouveaux ordres d’évacuation à la population. Des images de l’AFP montraient des familles déplacées au milieu des ruines de la ville de Khan Younis (sud), fuyant une nouvelle fois à pied ou entassées dans des caravanes. Ces dernières semaines, les combats se sont à nouveau intensifiés dans plusieurs régions que l’armée avait dit contrôler, notamment dans le nord du territoire.
L’armée israélienne affirme avoir éliminé « de nombreux terroristes »
Les nouveaux ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza interviennent après que le Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, a revendiqué lundi des tirs de roquettes en direction d’Israël. L’armée a indiqué avoir visé la source des tirs, à proximité de Khan Younis. Des sources médicales palestiniennes ont fait état d’au moins huit morts et plus de 30 blessés dans des bombardements israéliens à Khan Younis et Rafah. L’armée israélienne a également annoncé la mort de deux soldats lundi dans le centre de la bande de Gaza, portant à 319 le nombre de soldats tués depuis le 27 octobre.
Au nord, l’armée affirme poursuivre ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, affirmant avoir éliminé « De nombreux terroristes »Un correspondant de l’AFP a rapporté mardi que de nouveaux bombardements avaient eu lieu dans le district est de Gaza-ville. Selon l’ONU, entre 60.000 et 80.000 personnes ont fui les bombardements et les combats à Shujaiya ces derniers jours. « Nous avons fui Shujaiya. La situation est très difficile. Nous n’avons aucun endroit où loger. »a déclaré un Palestinien qui a cherché refuge dans l’ouest de la ville de Gaza.
Accusation de torture
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré il y a plus d’une semaine que la phase « intense » la guerre touchait à sa fin. « Nous nous dirigeons vers la fin de la phase d’élimination de l’armée terroriste du Hamas » au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a-t-il encore affirmé lundi. « Nous avons entendu les Israéliens parler d’un déclin significatif de leurs opérations (…). Cela reste à voir. »a réagi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Lundi, des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l’hôpital al-Shifa de la ville de Gaza, Mohammed Abu Salmiya, ont été libérés par Israël et transférés dans des hôpitaux de Gaza, selon une source médicale. Salmiya a déclaré avoir été soumis à des « à de graves tortures » durant ses sept mois de détention. « Les prisonniers sont soumis à toutes sortes de tortures »il a accusé. « De nombreux prisonniers sont morts. » Netanyahu a dénoncé cette libération comme une « grave erreur »étant donné que « La place de cet homme, sous la responsabilité duquel nos otages ont été tués et détenus, est en prison »le Shin Beth (Sécurité intérieure) invoquant un moyen « libérer des places » dans les prisons.