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25 minutes de retard, hologramme… On a vu le concert XXL de Lana Del Rey à Rock en Seine

25 minutes de retard, hologramme… On a vu le concert XXL de Lana Del Rey à Rock en SeineCrédits photo : Bestimage

Il y a des concerts comme celui-ci qui resteront dans les annales de Rock en Seine, non seulement pour leur prestation mais pour tout ce qui les entourait. L’été dernier, The Strokes avaient livré un show poussif, marqué par d’innombrables pauses gênantes et des problèmes de son qui ennuyaient le public. Cette année, c’est Lana Del Rey qui prend les honneurs de la Grande Scène. Très attendue, la superstar de la pop était la tête d’affiche de la journée d’ouverture de Rock en Seine 2024, une arrivée à la hauteur de l’événement puisque les 40 000 billets disponibles se sont arrachés en quelques jours. Hier, vers 18 heures, il était quasiment impossible d’avancer dans la cité de Saint-Cloud tant les fans de Lana squattaient déjà les lieux. Avec Lana Del Rey, on commence à s’y habituer : la ponctualité n’est pas son point fort. Prévu à 21h45, le concert ne débutera finalement que… à 22h10, avec 25 minutes de retard !

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« Paris, la ville la plus romantique du monde »

Mais aucun sifflement ne se fait entendre, juste une impatience qui se transforme en joie extrême lorsque la diva américaine arrive sur scène, après une introduction léchée montrant un dialogue entre Elvis Presley, Marilyn Monroe et John Wayne. Trois icônes de l’Amérique des années 50 qu’elle n’a cessé de promouvoir au début de sa carrière. Elvis est mon père, Marilyn est ma mère…  » entonne-t-elle d’emblée sur l’excellent mais trop rare « Body Electric », non chanté sur scène depuis cinq ans. C’est le gros point fort de la soirée : la setlist. Car Lana Del Rey a composé son show autour de nombreuses chansons moins connues du grand public, de « Without You » à « Arcadia » en passant par « Pretty When You Cry », « Bartender », « Norman Fucking Rockwell » ou « Cherry ». Des chansons que les fans inconditionnels à la barrière connaissent par cœur et hurlent à tue-tête. Mais ce sont bien sûr ses tubes qui remportent la palme de l’applaudimètre et du nombre de smartphones levés. D’entrée, Lana sonne la fin de l’été avec « Doin’ Time », « West Coast » et « Summertime Sadness », avant d’enchaîner plus tard sur « Ride » (avec une superbe vidéo retraçant sa carrière) et « Born to Die ». La plupart malheureusement raccourcies à un couplet et un refrain…

Quand Lana fait chanter un hologramme à sa place !

 » La dernière fois que je suis venu à ce festival, c’était il y a 10 ans. Je ne sais pas si c’était hier ou il y a 10 ans.  » proclame Lana Del Rey dans l’une de ses interactions où elle n’en finit plus de remercier les 40 000 festivaliers présents. Car ce soir, ils assistent à deux shows en un. Le premier traditionnel, avec son décor fleuri et son catwalk, ses danseurs aux poses suggestives et son guitariste tout droit sorti d’Arctic Monkeys. Le second, c’est bien sûr Lana Del Rey, l’emblème de la nonchalance sur scène. Même au fond du Domaine, les spectateurs ne la quittent pas des yeux alors qu’elle marche calmement d’un bout à l’autre de la scène, se met à faire du pole dance ou à se balancer dans sa robe noire Chanel, multiplie les sourires et les signes en direction de ses fans, chante parfois en décalé, quand elle ne laisse pas le public finir les chansons à sa place. Et quitte même la scène pour laisser… un hologramme chanter « Hope is a dangerous thing… » à sa place !

Mais Lana se soucie de ses fans et n’hésite pas à interrompre son concert lorsque plusieurs personnes sont malades et malades dans la foule. Je garde un oeil sur toi  » lance-t-elle en chantant « The Grants » et « Did You Know That There’s a Tunnel under Ocean Blvd » avec ses trois choristes chaleureusement accueillies. On avait peur qu’avec 25 minutes de retard, Lana Del Rey nous propose un concert écourté comme son show à Glastonbury en 2023. Pas du tout, elle revient pour un rappel au son du récent « A&W » puis « Young & Beautiful » pour finir vers 23h40  » Merci Paris, la ville la plus romantique du monde  » lance-t-elle une dernière fois avant de disparaître dans une ambiance  » Gatsby « . On ressort de ce concert à la fois déboussolé mais charmé : malgré l’inévitable retard et quelques attitudes scéniques ironiquement drôles, Lana Del Rey a pourtant tenu la scène avec un concert captivant et une setlist surprenante. Finalement, comme tout le monde l’avait d’elle à ses débuts : à la fois agaçante mais terriblement fascinante.

Setlist du concert de Lana Del Rey à Rock en Seine

Corps électrique
Sans toi
Côte Ouest
Faire du temps
Tristesse estivale
Cerise
Belle quand tu pleures
Ridé
Né pour mourir
Barman
Norton brûlé (Interlude)
Des traînées chimiques au-dessus du Country Club
Les subventions
Saviez-vous qu’il y a un tunnel sous Ocean Blvd
Norman baise Rockwell
Arcadie
Jeux vidéo
L’espoir est une chose dangereuse pour une femme comme moi – mais je l’ai

Rappel :
A&W
Jeune et belle

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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