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« 25% de nos clients ont fait plus d’une heure et demie de trajet pour venir », selon le patron du groupe Advantail, gestionnaire du village de marques de Nailloux.

l’essentiel
Franck Verschelle est le directeur général d’Advantail, qui gère le village de marques de Nailloux. Il a participé à sa création de A à Z en 2011.

Quelles sont les missions d’Advantail ?

Nous sommes développeurs et gestionnaires de six villages de marques en France et en Suisse, ainsi que de centres commerciaux. Nailloux est notre premier village, c’est notre bébé. C’est le seul que nous avons créé de toutes pièces, nous l’avons construit et conçu avec des partenaires toulousains.

Comment le projet a-t-il commencé ?

Nous travaillons dessus depuis une vingtaine d’années. J’ai été appelé il y a 19 ans parce que le maire de Nailloux et la communauté de communes souhaitaient faire une halte touristique sur l’autoroute et développer le tourisme dans le Lauragais. Nous avons donc créé un lieu sans rien d’artificiel, sans parkings à étages, sans enseignes lumineuses, avec des bâtiments traditionnels. Aujourd’hui, les gens s’arrêtent, parfois plusieurs jours, et visitent aussi la région environnante. 25 % de nos clients ont fait plus d’une heure et demie de route pour venir. Le deuxième objectif des élus locaux était de créer de l’emploi local.

Souhaitez-vous ouvrir de nouveaux villages de marque ?

Non. Il y en a une vingtaine en France et il ne doit pas y en avoir beaucoup, car les villages de marques sont un marché de niche. Nailloux est le seul dans tout le grand Sud-Ouest, entre Cholet et Marseille, et le restera sûrement.

Quelles sont les bonnes méthodes apprises dans les villages de marques et réutilisables ailleurs ?

Ce qui fait la grande différence, c’est que nous sommes proches des marques. Nous les aidons à améliorer et planifier leurs stocks, à analyser leurs chiffres, à travailler sur les vitrines. Anne-Claude Silvain, la directrice du village, est une spécialiste, elle connaît les magasins, sait pourquoi ça marche ou pas. Nous faisons aussi une communication globale et cohérente.

Les villages de marques ne sont-ils pas une incitation à la surconsommation ?

Nous sommes le premier gestionnaire de centre commercial à avoir obtenu le label B Corp (qui reconnaît l’impact positif d’une entreprise, ndlr) en Europe. Nous vendons uniquement des invendus et le déstockage est le premier métier de l’économie circulaire.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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