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Plusieurs perquisitions simultanées ont été menées mercredi matin sur l’ensemble du département ainsi qu’en Vendée et en Charente-Maritime.
Le Figaro Nantes
La gendarmerie nationale et l’Office français de la biodiversité (OFB) ont saisi mercredi matin près de 230 kilos de civelles braconnées sur les côtes atlantiques. Dans un déploiement important qui aurait nécessité plus d’une centaine de personnes, les autorités sont intervenues sur trois sites, répartis sur les communes de Bouguenais, Saint Aignan de Grand-Lieu et des Herbiers.
« Ces opérations ont permis d’appréhender trois auteurs qui ont été placés en garde à vue et de saisir 230 kilos de civelles d’une valeur marchande d’environ 70 000 € et 17 000 € en espèces. Du matériel de pêche et de stockage de civelles a également été saisi., indique la préfecture de Vendée dans un communiqué jeudi. Selon nos confrères de France Bleu, les différents sites perquisitionnés appartiennent à la communauté des voyageurs. Demandé par Le Figaro, l’OFB indique qu’une procédure judiciaire confiée au parquet de Nantes est également en cours. Les civelles saisies ont été remises dans leur milieu naturel, précise encore la préfecture.
Plus de 5000 euros le kilo
L’opération menée mercredi matin a mobilisé près de 160 agents de l’OFB et des groupes Loire et Vendée de la gendarmerie nationale, appuyés par l’escadron de gendarmes mobiles de Drancy. Ce coup de filet fait suite à un travail d’enquête débuté début 2023, sous la houlette du parquet de La-Roche-sur-Yon. Les sites de braconnage et de stockage privilégiés par le réseau récemment démantelé ont également pu être identifiés par les enquêteurs.
Les alevins d’anguilles, les civelles font l’objet d’un trafic international important. De nombreux réseaux criminels pratiquent le braconnage puis la contrebande de ces petits poissons fins et translucides, dont la plupart sont exportés vers l’Asie, très friande de ce poisson anguille. L’un de ces réseaux, démantelé en mai 2023 après deux ans d’enquête, aurait vendu près de 4,2 tonnes de civelles pêchées hors quotas, entre 2021 et 2023. Selon les douanes françaises, les civelles se négocient à plus de 5 000 euros le kilo. , en Asie. L’espèce est classée « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
