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23 ans après avoir tué ses 5 enfants, une femme refuse d’être libérée

En 2001, Andrea Yates a noyé ses cinq enfants, un par un, dans la baignoire. Un quintuple homicide dont elle a été jugée « non coupable » en raison de sa « folie », mais dont elle n’a pu se remettre malgré 17 ans de psychiatrie.

Elle veut y rester jusqu’à la fin de ses jours. Le 20 juin 2001, Andrea Yates, une Texane de 37 ans souffrant de dépression post-partum, a noyé ses cinq jeunes enfants dans la baignoire de leur maison de la banlieue de Houston. Selon son propre témoignage, elle a attendu que son mari, Rusty Yates, parte au travail et a tué ses enfants un par un : Noah, 7 ans, John, 5 ans, Paul, 3 ans, Luke, 2 ans et Mary, 6 mois.

Yates a ensuite appelé le 911 à plusieurs reprises, expliquant qu’elle venait de tuer ses enfants parce qu’elle « n’était pas une bonne mère ». Elle a ensuite appelé son mari, un ingénieur de la NASA, pour lui dire de rentrer du travail. La mère risquait la peine de mort pour quintuple homicide, mais ses avocats ont fait valoir qu’elle souffrait de psychose post-partum et ont réduit sa peine à la prison à vie.

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Cependant, en prison, Andrea Yates a souffert de délires et en 2006, ses avocats ont réussi à obtenir une révision de son procès : la mère a été déclarée « non coupable » en raison de sa « folie » et ses crimes ont été imputés à « une crise de démence ».

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« Où irait-elle ? Que ferait-elle ? »

La jeune femme a ensuite été admise à Kervvile, un hôpital psychiatrique pour les personnes acquittées d’un délit pénal mais admises par décision de justice à recevoir des soins de santé mentale. Depuis, elle refuse systématiquement de se présenter à l’examen annuel visant à évaluer son aptitude à quitter l’hôpital.

Selon le « New York Post », elle a une nouvelle fois refusé cet examen et donc la chance qui lui était offerte de retrouver sa liberté. En 2021, son avocat, George Parnham, expliquait sur ABC News qu’à Kerville, Andrea Yates « est là où elle veut être. Là où elle doit être ». « Et ensuite, où irait-elle ? Que ferait-elle ? », s’interrogeait-il.

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Dans cette résidence, où elle vit depuis 17 ans, Andrea Yates, aujourd’hui âgée de 60 ans, passe ses journées à confectionner des cartes de vœux et d’autres objets artisanaux, souvent décorés d’arcs-en-ciel et de papillons. Elle les vend lors d’expositions et de festivals artistiques, et les bénéfices sont reversés au Yates Children’s Memorial Fund, qui aide les personnes souffrant de dépression post-partum.

Elle s’accroche aux photos de ses enfants

Andrea Yates passerait également beaucoup de temps sur Internet, notamment à regarder les photos de ses enfants postées sur le site Web familial que son mari a fondé alors qu’ils étaient encore une famille. Il l’appelle tous les mois pour prendre de ses nouvelles, malgré leur divorce et son remariage. Si elle le souhaite, Andrea Yates pourra rester à l’hôpital psychiatrique de Kerville jusqu’à la fin de ses jours.

Cette tragédie a particulièrement choqué les Américains à l’époque des faits, mais a contribué à sensibiliser nombre d’entre eux à la dépression post-partum.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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