La guerre entre Israël et le Hamas aurait fait au moins 38.664 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon un nouveau bilan publié lundi 15 juillet par le ministère de la Santé du territoire administré par le mouvement islamiste palestinien. Le ministère a ajouté que 89.097 Gazaouis ont été blessés depuis le début de la guerre, déclenchée par des attaques menées le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.
Les autorités de Gaza ont également actualisé le bilan des morts suite à la frappe aérienne israélienne sur une école du centre de Gaza dimanche, de 15 à 22. L’école Abu Eriban était gérée par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) et abritait « Des milliers de personnes déplacées »« Cela s’est produit dimanche à l’Agence France-Presse, a déclaré le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal. L’armée israélienne a pour sa part déclaré dimanche qu’une « un certain nombre de terroristes opéraient dans la zone du bâtiment » de l’école.
Côté israélien, 1.195 personnes sont mortes – en majorité des civils – dans l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) basé sur des sources officielles israéliennes. Selon l’armée israélienne, 325 soldats israéliens ont également été tués dans des opérations militaires depuis lors, sur un total de 682 en incluant ceux tués dans les attaques du 7 octobre. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 116 sont toujours retenues captives à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l’armée.
Au moins 22 morts dans deux frappes, dont une sur une école, selon des sources locales
L’armée israélienne a poursuivi mardi ses opérations dans la bande de Gaza, suite aux déclarations la veille du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, estimant que le nombre de victimes parmi les civils palestiniens «reste inacceptable».
Le ministère de la Santé de Gaza et la Société du Croissant-Rouge palestinien pour le territoire ont annoncé mardi que 22 personnes avaient été tuées dans deux frappes israéliennes distinctes dans le centre et le sud de la bande de Gaza, dont une sur une école.
Cinq personnes ont été tuées dans une frappe contre l’école Al-Razi, gérée par l’ONU, dans le camp de réfugiés de Nusseirat, au centre du pays, selon le Croissant-Rouge, qui avait initialement fait état de huit morts. Dix-sept autres personnes ont été tuées dans une frappe visant une station-service à Al-Mawasi, a rapporté le ministère de la Santé.
Mardi à l’aube, quatre corps ont été extraits des décombres d’une maison à Khan Younis (sud), selon le Croissant-Rouge palestinien. Cinq corps ont été transportés à l’hôpital Nasser, situé dans la ville, après une » attaque « à Rafah (sud), selon une source médicale de l’établissement.
Treize ONG dénoncent des conditions de plus en plus difficiles pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza
Treize ONG alertent, dans un inventaire publié lundi, sur la » détérioration « l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza. Des organisations comme Oxfam, Care, Save the Children et Médecins du Monde dénoncent « L’obstruction systématique de l’aide humanitaire par Israël et ses attaques contre les opérations d’aide humanitaire »Selon eux, moins de la moitié (53) des 115 missions humanitaires prévues ont été facilitées par Israël (46%).
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Depuis l’offensive terrestre israélienne début mai à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, les travailleurs humanitaires rencontrent de grandes difficultés pour acheminer l’aide. La prise du point de passage de Rafah par les Israéliens début mai, aujourd’hui détruit, a provoqué une vague de violences. « arrêt complet » du tracé, selon les ONG. Le tracé vers le nord de la bande – isolé du sud par les forces israéliennes et où 20 % des ménages sont classés comme étant en « catastrophique » et 50% en situation « urgent » pour risque de famine – reste, lui, « très limité »explique Médecins Sans Frontières.
De son côté, Israël nie toute famine à Gaza et accuse les Nations unies d’être responsables du blocage des livraisons d’aide. « Hier, 211 camions sont entrés à Gaza par Kerem Shalom, huit camions ont été récupérés au poste frontière d’Erez, du côté de Gaza, et 103 à Kerem Shalom. »a assuré lundi David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien.
Liban : le Hezbollah affirme avoir bombardé le nord d’Israël après une frappe ayant fait deux morts
Un combattant du Hezbollah et sa sœur ont été tués dans une frappe israélienne sur la ville de Bint Jbeil, dans le sud du Liban, ont annoncé l’Agence nationale de presse (ANI) et le mouvement islamiste libanais, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé un site de stockage d’armes et une structure militaire du Hezbollah.
En réponse, le mouvement islamiste libanais a annoncé avoir envoyé des dizaines de roquettes sur la ville frontalière de Kiryat Shmona lundi soir. « En réponse aux attaques de l’ennemi israélien contre les villages, y compris le terrible massacre de Bint Jbeil »L’armée israélienne a déclaré avoir intercepté la moitié de la vingtaine de personnes. « projectiles lancés depuis le Liban »sans signaler de blessés.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah, allié du Hamas, échange quotidiennement des tirs avec Israël, faisant craindre une guerre de plus grande ampleur. Les violences à la frontière israélo-libanaise ont fait 505 morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, au moins 29 personnes, dont 13 civils, ont été tuées dans les affrontements, selon les autorités.
Rencontre Hamas-Fatah à Pékin les 20 et 21 juillet
Les deux principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas, doivent se rencontrer à Pékin les 20 et 21 juillet pour tenter de mettre fin aux divergences qui les opposent depuis des années, a-t-on appris lundi auprès du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Les deux mouvements sont irréconciliables depuis le coup d’Etat du Hamas qui a chassé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d’un an de crise politique et de violences suite à la victoire du mouvement islamiste aux élections législatives de janvier 2006.
Un ministre palestinien accuse Israël de mener une « guerre » contre les prisonniers de Gaza
Lors d’une conférence de presse lundi à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, Qadoura Fares, qui dirige le département des affaires des détenus, a accusé Israël de mener une opération de maintien de la paix. « guerre de vengeance » contre les détenus palestiniens arrêtés dans le cadre de la guerre de Gaza, y compris ce qu’il a dénoncé comme un recours généralisé à la torture depuis le 7 octobre. M. Fares a dénoncé « crimes commis contre des prisonniers » traité, selon lui, comme « otages »L’avocat du département, Khaled Mahajneh, a dénoncé des actes de torture, notamment « viols » et la violence « psychologique » contre les prisonniers, selon les témoignages de détenus de Gaza qu’il a visités dans la prison militaire israélienne d’Ofer en Cisjordanie.
Interrogé par l’AFP sur ces accusations, un porte-parole de l’armée israélienne a notamment démenti « Allégations de violences sexuelles contre des détenus »L’armée agit « conformément à la loi israélienne et au droit international, pour garantir les droits des détenus »a ajouté le porte-parole, assurant que les détenus reçoivent » trois repas par jour « dans des quantités spécifiées par un « nutritionniste certifiée » et qu’ils ont « accès aux soins médicaux » requis.
Lundi soir, l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a annoncé dans un communiqué qu’à la suite de son recours devant la Cour suprême pour fermer le centre de détention de Sde Teiman, la haute cour avait donné trois jours à l’État pour expliquer la légalité du centre. Avec la guerre à Gaza, la base militaire de Sde Teiman a été transformée en centre de détention et d’interrogatoire pour les Palestiniens arrêtés à Gaza et soupçonnés d’être des combattants ou d’avoir des liens avec le Hamas. L’ACRI et d’autres organisations de défense des droits de l’homme accusent Israël de torture dans ce centre.
Nouvelle série de sanctions de l’UE contre les extrémistes israéliens
L’Union européenne a imposé lundi une nouvelle série de sanctions contre les colons israéliens et les groupes d’activistes qu’elle accuse d’être responsables de violations. « sérieux et systématique » Droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem. Liste des colons et groupes « extrémistes » ou autres « activistes violents »L’UE ajoute cinq personnes et trois entités supplémentaires, selon un communiqué du Conseil de l’UE, qui représente les Vingt-Sept. Cela porte à quatorze le nombre total de personnes et d’entités inscrites sur la liste, après une première annonce de sanctions en avril. Les sanctions comprennent le gel des avoirs et l’interdiction de visa pour entrer dans l’Union européenne.
Les organisations visées cette fois sont Moshe’s Farm, Zvi’s Farm et le groupe Tzav 9, accusés notamment de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire et du carburant dans la bande de Gaza par « actions violentes »Les cinq nouveaux individus sanctionnés sont Moshe Sharvit et Zvi Bar Yosef, les dirigeants des colonies de Moshe’s Farm et de Zvi’s Farm. Tous sont déjà soumis à des sanctions imposées par les États-Unis et le Canada depuis le printemps. Les trois autres sont Issachar Manne, Ben-Zion « Bentzi » Gopstein (dont l’organisation Lehava a été sanctionnée par l’UE en avril) et Baruch Marzel, qui a été arrêté et condamné à 10 ans de prison. « a ouvertement appelé au nettoyage ethnique des Palestiniens »selon le communiqué des Vingt-Sept.