22 cas suspects dans le Nord, au lendemain d’un premier cas confirmé
Dès le lendemain de l’annonce du premier cas, on craignait déjà une propagation : vingt-deux cas suspects de fièvre catarrhale sérotype 3 (FCO-BTV-3) ont été enregistrés dans le département du Nord, les agriculteurs craignant une expansion « spectaculaire » de la maladie, potentiellement mortelle pour les moutons.
Le ministère de l’Agriculture a tiré la sonnette d’alarme le 31 juillet. La cause : la déclaration par les autorités belges d’un foyer de cette maladie, non présente en France, dans la commune de Chimay, près de la frontière.
« Pour chaque soupçon (vingt-deux à ce jour dans le département du Nord)un vétérinaire arrive, des prélèvements et des analyses sont effectués »a précisé la préfecture du Nord, qui souligne que« En cas de contamination, l’animal doit être isolé et désinfecté ».
Le premier cas de FCO-BTV-3 en France a été confirmé lundi à Marpent (Nord), à quelques kilomètres de la Belgique, où la maladie était déjà présente, a annoncé mercredi la préfecture.
Des soupçons ont été émis dans deux ou trois fermes du Nord et trois ou quatre dans l’Aisne, toutes » En cours d’analyse « déclare Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, fédération régionale du syndicat agricole FNSEA. Il rapporte également « deux soupçons » en Seine-et-Marne.
« Maladie de la langue bleue »
La fièvre catarrhale, également connue sous le nom de « maladie de la langue bleue » »se manifeste par de la fièvre, des problèmes respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des chiots gestants.
Elle se transmet d’un ruminant infecté à un animal sain par l’intermédiaire d’insectes piqueurs, les moucherons Culicoides. Sa détection n’entraîne pas l’euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
« Les cinq départements des Hauts-de-France sont en zones prioritaires pour la distribution des vaccins »« Les élevages ovins de la région comptent 100 000 têtes, sans compter les particuliers, précise-t-elle.
Le FCO, non transmissible à l’homme, est également présent en France par les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en métropole). Mais les cheptels français n’ont développé aucune résistance au sérotype 3, qu’ils n’ont jamais rencontré.
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Le sérotype 8 avait déjà « décimé des fermes entières » il y a une quinzaine d’années, se souvient Bruno Leclercq, dirigeant de l’association ovine des Hauts-de-France et de Normandie.