Les constructeurs devront vendre le plus de voitures électriques possible l’année prochaine. Des rabais sont donc à prévoir chez les concessionnaires, surtout à l’approche de la fin de l’année.
En général, les concessionnaires font tout ce qu’ils peuvent pour immatriculer le plus grand nombre possible de voitures électriques au cours des deux derniers mois de l’année. L’année prochaine, elles pourraient être alimentées par leur société mère dès janvier. La raison en est la nouvelle réglementation européenne sur le CO2, connue depuis des années, et qui prévoit un abaissement des limites de dioxyde de carbone à ne pas dépasser. Une valeur propre à chaque marque dépendant notamment du poids moyen des véhicules qu’elle immatricule en Europe. Et comme le montrent les données Dataforce relayées par Automotive News, certaines sont encore loin de leur objectif.
Amende de 95 € par voiture vendue
Le graphique de Dataforce montre que Toyota est le plus proche de son objectif avec une flotte estimée à 105 g/km de CO2. Mais tous ceux qui ne le feront pas seront sur la bonne voie d’ici la fin de 2025 se verra infliger une amende équivalente à 95 € par véhicule neuf immatriculé en Europe. Les montants peuvent donc vite devenir astronomiques pour les plus grands groupes automobiles, et visiblement, Volkswagen et Ford sont les deux retardataires parmi les principaux acteurs automobiles présents sur le Vieux Continent. Si les systèmes de « pool » (groupement réunissant divers constructeurs qui partagent leurs crédits CO2) permettent de limiter les dégâts pour ceux qui ont le plus faible mix de voitures électriques dans leurs ventes, ils ne font pas tout.
2025, l’année de l’électrique ?
Si 2024 est déjà classée comme l’année du déclin pour les électriques, 2025 pourrait être d’un tout autre acabit. D’abord parce que les premiers modèles accessibles arriveront enfin sur le marché. La Citroën e-C3, toujours pas en concession, débutera véritablement sa carrière à l’automne 2024. L’année à venir sera donc la première année pleine pour la citadine à chevrons. Elle sera évidemment concurrencée par d’autres électriques plus accessibles : Renault 4 et 5, Fiat Grande Panda ou encore l’annonce de la Volkswagen ID.2, il pourrait y avoir un nouvel engouement pour les électriques avec une nouvelle génération de modèles plus compacts et moins chers.
Un autre facteur qui pourrait stimuler les ventes de véhicules électriques est le retour du leasing électrique, qui a connu un tel succès en début d’année que le gouvernement a dû arrêter prématurément les prises de commandes pour le relancer début 2025.
Mais c’est surtout la crainte des industriels de se voir frappés de lourdes amendes « CO2 » qui pourrait leur permettre de faire du business. Si vous n’êtes pas motivé par l’achat d’un véhicule électrique d’occasion malgré les remises parfois importantes, il restera toujours le marché du véhicule neuf et la possibilité de négocier âprement avec les concessionnaires qui, on l’imagine, auront pour consigne de pousser à l’immatriculation des véhicules électriques. Selon Dataforce, un mix d’au moins 37 % de véhicules électriques serait nécessaire pour ceux qui vendent principalement des véhicules thermiques. Et comme la plupart des constructeurs sont très loin de ce chiffre, ils auront l’urgence de mettre des véhicules électriques sur la route, vous mettant en position de force au moment de l’achat.
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Journaliste automobile (et un peu passionné de vélo aussi). Passionné par les nouveautés comme l’industrie ou l’environnement, mais aussi par tout ce qui fait avancer la mobilité.
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Publié le 23/08/2024 à 09h00