Les nouvelles les plus importantes de la journée

2024 sera une année décisive pour que le sida cesse d’être une menace pour la santé publique, prévient l’ONU

Environ 1,3 million de personnes seront infectées en 2023. L’organisation craint que l’objectif de 330 000 infections d’ici 2025 soit inatteignable.

Publié


Mise à jour


Temps de lecture : 2 min

Des soignants dans une unité hospitalière pour malades du sida dans un hôpital de Bangui (République centrafricaine), le 27 janvier 2022. (BARBARA DEBOUT / AFP)

Le temps presse. Les décisions prises par les décideurs politiques cette année détermineront si le monde peut atteindre l’objectif d’éliminer le sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030, a déclaré lundi 22 juillet l’ONUSIDA, l’agence des Nations Unies spécialisée dans la maladie. En 2023, un peu moins de 40 millions de personnes vivaient avec le virus du sida, le VIH, révèle le rapport annuel de l’organisation.

Environ 1,3 million de personnes ont été nouvellement infectées en 2023, soit environ 100 000 de moins qu’un an plus tôt. C’est 60% de moins qu’au pic de 1995, lorsque 3,3 millions de personnes ont contracté le VIH. Cependant, l’ONUSIDA considère que l’objectif de 330 000 infections d’ici 2025 est irréalisable. Le sida tue également beaucoup moins de personnes : 630 000 décès en 2023, contre 670 000 décès l’année précédente. C’est aussi 69 % de moins qu’en 2004, année noire de la pandémie.

L’accès aux traitements antirétroviraux reste le défi majeur. Fin décembre 2023, 30,7 millions de personnes avaient accès à l’une de ces thérapies, contre seulement 7,7 millions en 2010, mais ce chiffre reste inférieur à l’objectif de 34 millions de personnes d’ici 2025.

Et surtout, près d’un quart des personnes infectées par le virus ne reçoivent aucun traitement. L’Afrique de l’Est et du Sud reste la région la plus touchée : 20,8 millions de personnes vivent avec le VIH, 450 000 ont été infectées l’année dernière et 260 000 sont mortes.

La stigmatisation et la discrimination, parfois la criminalisation, à l’encontre de certains groupes de personnes freinent également les progrès, car les personnes concernées ne peuvent pas obtenir d’aide et de traitement en toute sécurité. En Europe de l’Est et en Asie centrale, seule la moitié des personnes infectées par le VIH bénéficient d’un traitement, et en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ce chiffre est de 49 %, contre une moyenne mondiale de 77 %. « La stigmatisation tue. La solidarité sauve des vies »ont résumé le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.

Quitter la version mobile