Les combats entre l’Ukraine et la Russie continuent de faire rage, notamment sur le front à l’est du pays. Mais les troupes de Vladimir Poutine n’ont plus que quelques mois pour gagner la guerre, en termes de soldats et d’armes, selon certains experts.
Une année décisive. En février 2022, le« opération militaire spéciale » de Vladimir Poutine a commencé en Ukraine. Cela aurait dû être rapide selon le maître du Kremlin, mais un peu plus de deux ans plus tard, les troupes russes peinent à atteindre leurs objectifs. Le débat sur une éventuelle victoire de la Russie, notamment en ce qui concerne les réserves en hommes et en blindés, est très controversé, selon les experts.
Des ressources gigantesques
Pour mener ses combats en première ligne, la Russie dispose de nombreux véhicules blindés, de chars de combat et d’une artillerie efficace qui affaiblit considérablement l’Ukraine. Selon le chercheur en industrie d’armement et de défense au Centre d’études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri) Léo Péria-Peigner, les troupes de Vladimir Poutine disposent d’un gigantesque stock de matériel fabriqué pendant l’ère soviétique, indique le magazine Géo.
Dans les airs, les pertes de Moscou se chiffreraient par centaines selon Kiev, mais cela ne représenterait pas « que » 10 % de ce que possède réellement la Russie, assure Christopher Cavoli, chef de l’Otan en Europe.
Selon une note du‘Institut international d’études stratégiques (IISS), certains analystes estiment donc que l’armée du maître du Kremlin pourrait poursuivre ses assauts pendant deux ou trois, comme l’indique un article de L’économiste.
« L’heure tourne »
Mais d’autres experts voient cette durée bien plus courte : douze mois seulement, assure le journaliste David Axe à Forbes. Selon lui, « l’horloge tourne » Et « La Russie utilise des ressources qu’elle ne peut pas remplacer ». Davis Axe estime que les 60 milliards de dollars d’aide américaine, actuellement suspendus,
Selon lui, l’aide de 60 milliards de dollars encore en attente avant le vote de la Chambre, dont dépend la bonne volonté de Mike Johnson, permettrait effectivement à l’Ukraine de stopper les avancées russes de ces dernières semaines. Puis reprenons leur guerre d’usure : en défense, les troupes sous drapeau jaune et bleu infligent plus de dégâts à celles de Russie que l’inverse. Et malgré sa pleine mobilisation, « La Russie utilise des ressources qu’elle ne peut pas remplacer »écrit David Axe.
Une étude du ministère estonien de la Défense explique que les dégâts infligés à la Russie, à savoir les 1 000 tués ou blessés par jour, ou encore les centaines de chars et véhicules blindés détruits chaque année, pourraient mettre à mal les plans militaires du Kremlin.
« 2024 représente la dernière opportunité significative pour la Russie de réaliser des gains substantiels en Ukraine d’un point de vue militaire », analyse un expert finlandais, relayé sur X (anciennement Twitter) par Arthur Rehi, soldat de réserve estonien. L’avenir de ce conflit reste donc totalement incertain et continue de diviser.