2 000 pages d’accusations contre Donald Trump : un coup dur pour l’ancien président des Etats-Unis à quelques semaines des élections
Le tribunal fédéral qui doit juger Donald Trump pour tentative d’annuler illégalement les résultats de l’élection américaine de 2020 a publié le 18 octobre 2024 quelque 1.900 pages du dossier de l’accusation, passant outre les objections des avocats du premier. -président.
La juge Tanya Chutkan a rejeté jeudi soir les arguments de la défense qui réclamaient le report de cette publication au 14 novembre, neuf jours après l’élection du 5 novembre dont Donald Trump est le candidat républicain face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
Une décision très attendue
Dans le contexte de sa décision, elle écarte une à une les objections soulevées par les avocats de Donald Trump, notamment sur le fait que ces éléments incriminés soient révélés. « au cours d’une campagne politique très disputée ». A fortiori, le vote par anticipation ayant déjà commencé dans plusieurs Etats, soulignent-ils « une apparence inquiétante d’ingérence électorale ».
« Si le tribunal devait retenir des informations auxquelles le public aurait normalement accès uniquement en raison des conséquences politiques potentielles de leur publication, cette rétention elle-même pourrait constituer ou présenter l’apparence d’une ingérence électorale. »Rétorque le juge Chutkan.
Elle réitère également sa volonté de ne pas soumettre le calendrier de cette procédure pénale aux contraintes du calendrier électoral.
En conséquence, quatre volumes d’annexes – 1 889 pages au total – au volumineux argument écrit présenté le 26 septembre par le procureur spécial Jack Smith ont été rendus publics vendredi midi, en grande partie expurgés.
Il en était de même pour ce document de 165 pages lors de sa publication le 2 octobre, notamment pour préserver l’anonymat des témoins.
Le procureur spécial entend démontrer le caractère privé des actes pour lesquels Donald Trump est poursuivi.
Selon lui, ces actes accomplis en tant que candidat à sa réélection en 2020 ne sont pas couverts par la large immunité pénale accordée au président des Etats-Unis par la Cour suprême dans une décision inédite du 1er juillet.
Suite à sa défaite face au candidat démocrate Joe Biden, « Avec l’aide de complices privés, l’accusé s’est lancé dans une série de plans de plus en plus désespérés pour annuler les résultats légitimes qu’il avait perdus dans sept États » de justesse, selon Jack Smith.
Inverser les tendances
« Le cœur du stratagème était de nature privée. Il a largement utilisé des acteurs privés et ses structures de campagne pour tenter d’annuler les résultats de l’élection et a agi en sa qualité privée de candidat », a-t-il conclu.
Visé par plusieurs procédures pénales, Donald Trump met tout en œuvre pour que son procès se déroule le plus tard possible, au moins après le vote du 5 novembre.
S’il était réélu, une fois investi en janvier 2025, il pourrait ordonner l’arrêt des poursuites fédérales à son encontre.