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190 cas confirmés, quatre nouveaux départements touchés

190 cas confirmés, quatre nouveaux départements touchés
Un élevage de moutons dans les Pyrénées-Orientales, le 19 juillet 2024.

Une hausse inquiétante. Le nombre de foyers de fièvre catarrhale (BT), qui touche principalement les moutons et les brebis, a plus que quadruplé en France en huit jours, avec 190 cas confirmés jeudi 22 août dans des départements du nord du pays.

Dix départements sont désormais concernés : Aisne, Ardennes, Haute-Marne, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais. Un précédent rapport gouvernemental du 14 août faisait état de 41 foyers dans six départements.

La propagation du FCO, également appelé « maladie de la langue bleue »La propagation du virus s’accélère également en Europe, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique étant également fortement touchés. Le nouveau sérotype 3 du virus a été détecté pour la première fois en septembre 2023, aux Pays-Bas, puis en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni dans les mois suivants. Les premiers cas ont été confirmés début août en France, au Luxembourg et au Danemark.

La vaccination contre cette maladie – qui n’est pas transmissible à l’homme et dont un nouveau sérotype (3) est apparu le 5 août en France – a commencé, mais trop tard, selon la Fédération nationale ovine (FNO). « On est définitivement dans une phase d’explosion. On aurait pu vacciner un mois plus tôt pour avoir acquis l’immunité au pic de l’épidémie. »Emmanuel Fontaine, chargé des affaires sanitaires à la FNO, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP).

« Lenteur » dans le déploiement des vaccins

« Nous devons maintenant étendre la zone de vaccination et commander environ deux millions de doses supplémentaires. » pour les ovins, estime M. Fontaine, alors que l’Etat a prévu pour l’instant de distribuer 1,1 million de doses pour les ovins et 5,3 millions pour les bovins, en ciblant les régions les plus à risque au nord de la Loire, où les déplacements d’animaux sont soumis à des restrictions.

Face à l’accélération de la propagation, le gouvernement affirme être « à l’écoute de la détresse des éleveurs » Et « n’exclut rien »sans s’engager à passer de nouvelles commandes de vaccins pour le moment. Le ministère de l’Agriculture reconnaît « lenteur » dans la première phase du déploiement du vaccin, mais affirme que la campagne de vaccination a commencé « avant l’arrivée des premiers cas » En France.

La fièvre catarrhale est présente en France depuis des années, mais avec d’autres sérotypes, les numéros 4 et 8. Le sud du pays fait actuellement face à une épizootie de fièvre catarrhale 8, qui a provoqué la mort de milliers d’animaux dans les élevages ces dernières semaines. La vaccination contre la fièvre catarrhale 8 existe, mais n’est pas prise en charge par l’État.

Jeudi, des éleveurs se sont rassemblés à Foix (Ariège) à l’appel de la Confédération paysanne pour réclamer des indemnisations suite à la mort estimée de 4.000 brebis en Occitanie depuis juin.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les agriculteurs préoccupés par une nouvelle vague de fièvre catarrhale

Le Monde avec l’AFP

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